• L'Etranger

    "Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier je ne sais plus..." Je ne me prend pas pour Camus j'écris juste pour un monde qui m'a déçut, macabre incipit que voilà j'aurais aimé que l'on me tende les bras. Mes rimes sont arides et je deviens taré ; enfermé, étouffé presque inanimé. Mais laissez laissez moi sortir ; déjà mon radeau chavire. Je suis l'étranger : étrange étrangeté que nous voilà mais qu'es qui fait de moi ce que je nuis pas. Je suis un étranger connu aux yeux de tous mais aussi bien connu que l'inconnu.

  • Ne cherchez plus mon cœur
    Si certains de mes textes sont inachevés c'est peut être pour qu'ils soient plus nébuleux, ou
    encore pour que le lecteur réfléchisse sur ces quelques phrases et qu'il s'invente sa propre
    fin et qu'il puisse donner forme à cette œuvre en construction, qu'il se laisse aller aux rêves
    que lui procurent ma plume. Ou alors c'est peut être parce que je suis atteint d'un mal
    indéfinissable. Baudelaire a dit : "Ne cherchez plus mon cœur des monstres l'ont mangé".
    C'est avec douleur que je prends la plume et que je tente en vain de matérialiser mon esprit
    torturé et atrophié. C'est une boule noire qui grandit en moi, compressant mes côtes et
    broyant mon cœur. J'écris sous le clair de lune, espérant apaiser mes maux. Je dédie donc
    ce poème sombre qui n'en est pas un aux complexés, aux retranchés et aux torturés. La vie
    est une douloureuse maladie ne prenant fin qu'au trépas. Un combat acharné qui vaut la
    peine d'être vécu, serrer les points, sortir les crocs se tenir droit prêt, fière attendant la fin
    du premier raound pour pouvoir enfin reprendre son souffle. Je vous prescris Amour, Joie,
    Passion pour antidouleurs. Moi je suis l'âme damné de la lune les anesthésiants n'ont pas
    effet sur ma plaie. Livide et lunatique je ne sors qu'au jour tombant pour hurler ma peine,
    désespérant, me laissant flotter par la brise fraîche et le silencieux écoulement du fleuve.
    Hier j'ai encore craché du sang, les médecins m'ont dit : "tuberculose" Je leur réponds la vie.
    Mes écrits sont scarifications crépusculaires. Des mélodies machiavéliques raisonnent dans
    mon âme, c'est la petite boule qui se fait gigantesque. Je réponds à Baudelaire ne cherchez
    plus mon cœur, il est perdu je l'ai perdu dans les ténèbres qui m'habitent. Je dédie cette
    chanson qui n'en est pas une à toi qui se sens seul. J'aimerai tant, comme le plus grand des
    martyres prendre ta peine comme fardeaux et réchauffer ton cœur gelé. Prend mon
    ordonnance et vis ta vie. Les pétales noirs des roses se laissent bercer par le vent et déjà
    j'entends l'hiver qui vient. J'ai fait l'erreur de lui ouvrir ma porte par compassion, elle est
    rentrée et a pénétrée mon inconscient. Depuis je me meure, la contemplant ronger mon
    âme. J'ai déjà quitté le ring depuis bien longtemps et les accords macabres de l'orgue
    m'accompagnent dans ma chute et m'inspirant. Mon texte n'a pas de fin j'aimerai le
    reprendre encore et encore, le perfectionner mais la douleur est intense, je ne sens plus les
    palpitations de mon cœur ni la chaleur que me procurait une douce flamme. A toi lecteur,
    laisse toi aller, enfonce toi dans tond dossier, ferme les yeux et médite. Laisse toi porter par
    le courant de mon ancre rouge sang. Un jour on pleure, l'autre on se réjouit, c'est un cycle
    sans fin la boucle est bouclée, l'être repars se mêler à cette immense boue qui constituera
    d'autres vivants. Nous sommes tous perdu dans un labyrinthe que nous avons nous même
    conçus. On m'a sectionné la joie, l'amour et la passion. Mon corps est en putréfaction dans
    une cave humide, je crois que ne vois plus la lune...
    En moi vit un petit homme, enfermé dans cette lugubre cage, il a perdu de vue la lumière
    éclatante du soleil. Il avance à tâtons se raccrochant à tout indice aussi minime soit il. Un
    léger écho de douleur au loin, des bruits de pas pressés s'effaçant au loin, un semblant de
    lumière. Il fuit le grondement infernal qui se répercute et prend de l'ampleur derrière lui,
    toujours loin mais jamais assez. Il est nu, pâle et maigre. Il est un lointain reflet de moi-
    même. Ses membres qui ne ressemblent plus qu'à des os rongés par un chien se cognent
    contre les obstacles de la route invisible. Il me hait, me méprise. Il regrette le temps de ma
    tendre enfance où les perversions du monde ne m'avaient pas atteint. Ses plaintes sans fin
    me torturent et me rendent nauséeux. Il m'appelle à l'aide mais nous savons tout deux que
    je ne peux plus repousser les ombres. Ne cherchez plus mon cœur je suis perdu avec lui.

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  • Aujourd’hui mes pensés vagabondent loin de ma chambre. Elles courent, volent, flânent, m’emmènent au loin, en train en bateau ou en montgolfière. Je rêve de monts, d’océans, de capitales lointaines, de déserts, de petits villages inconnues et cachés dans les contrées japonaises que je ne verrai certainement jamais. Coincé, emprisonné entre ces quatre murs, ma plume dessine les courbes des lettres qui m’emmènent en dehors de cette maussade prison, au loin avec les aurores boréales, les pingouins et les tribus indiennes mythiques que l’on croyait éteintes. Même enfermé, je voyage, je rêve portant mon être vers d’autres frontières. Plus rien ne m’arrête, murs et béton me cèdent le passage, sous l’influence que dégage mon envie de respirer. Finalement, on m’a toujours bloqué, coupé les ailes.

    Au collège j’essayais tant bien que mal de faire parvenir a ma maison des notes correctes en espérant qu’un jour mon père qui avait reçu une éducation sévère me dises : « je suis fière de toi mon fils » Très vite pourtant cette phrase m’a semblée dénuée de sens, semblable à une coquille vide. Puis, je me suis lassé, lassé d’attendre ces simples mots sortir de la bouche de mon père. J’ai donc abandonné mes efforts, commencé à consommer des herbes venues contrées lointaines dans lesquelles je tentais de plonger mes yeux enfumés mais sans succès.

    Au lycée je flânais avec une jolie brune. Nous nous allongions dans l’herbe, cherchant un avenir inexistant. Je pense que l’un des meilleurs passages de ma vie fût passé à ses côtés. A l’époque nous étions remontés contre toutes les injustices possibles au monde. Nous participions à des manifestations. Nous montions sur mon immeuble, nous fixions la villes et des fois à plein poumon l’on hurlait : Rastafari ! Je ne suis pas sûr que l’on se soit aimé, je sais juste que nous nous étions donné corps et âme à l’autre et que rien ne pouvait nous séparer. Briser se lien si fort, indéfinissable qui nous unissait.

    Un matin pourtant il a éclaté, s’est briser comme du ver. Mon père m’a levé tôt, je ne savais pas où il m’emmenait, je me rappelle m’être endormi dans la voiture. A mon réveil nous nous tenions tout les deux devant la pension. Je me souviendrai toujours de ce bâtiment, il est d’ailleurs similaire à ma prison. Un grand bâtiment imposant et gris, la façade neutre. A l’époque j’étais très impressionné. La devise de la pension était gravée juste au dessus de la porte : « aujourd’hui la pension, demain l’éducation » que je tournis vite en « aujourd’hui la pension, demain la prison ». Une fois de plus on me coinça entre quatre murs. Peut être que je n’étais pas conforme à la vie que l’on me demanda d’avoir. A ma sortie ne sachant que faire je fus entraîné dans un trafic de drogue. Je n’étais pas libre pour autant, la police nous traquait sans cesse, j’étais piégé par mon esprit lui-même qui me torturait en me remémorant nos clients mourant en faisant une overdose ou en centre de désintoxication. Je me livrai donc à la police moi-même. La liberté que j’ai toujours cherché, que j’ai toujours voulu m’accaparer, je l’ai trouvé. Pas aux côtés de cette jolie brune qui plus tard épousa un avocat votant front national ironie du sort, ni dans une situation stable mai bien ici entre les quatre mur de ma cellule de prison. Elle ne me quittera plus désormais où que j’aille. Le gardien de prison lui n’est pas libre. Il a trop de barrières trop de frontières. Moi rien ne me résiste et je rie au nez de ce petit homme en uniforme qui me prend de haut. Plus un mur, plus une chaîne plus rien, j’ai rejoins l’eau, le vent hors du commun des mortels.

    Voilà mon nouveau texte, excusez moi du retard, j'ai beaucoup écrit ces vacances mais certains de mes textes n'étaient pas "conforme" à ce forum j'ai commencé une nouvelle (dont vous aurez des nouvelles) HAHA (rire forcé)  

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  • Il fait un peu long comme ça mais j'ai dû augmenter la police j'esspère que ça vous plaît ^^

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  • Viens avec moi, prend moi la main. Entre dans mon pays de songe, viens rêver, viens éradiquer ta peine avec moi. Hurle-la sur cette colline, sous ma lune pleine d’allégresse. Ce monde de haine et de cauchemar t'as fait du mal? Viens dans le mien. Il n'y a pas d'humain dans mon monde, je les ai chassés, je les ai transformé en choses meilleures. Oui je sais ils t'ont fait du mal, ils ont brûlés ta forêt, tués ta progéniture pour en faire des tapis et des manteaux. Ils t'ont enlevés ta liberté, ils ont essayé mais ils n'y sont pas arrivés, maintenant c'est fini, viens te nicher en mon sein et pleurer ta peine petit animal en deuil. Moi, qui suis-je ? Je suis la nature même, je suis la rosée du matin, la plume de l'oiseau la-bas au loin. Je suis le moindre animal, le moindre végétal, la moindre roche, le moindre cailloux, la moindre goutte d'eau, la moindre molécule qui constitue ce monde si pur. Tu vois ? Moi aussi ils m'ont torturé. Ils ont creusé mes montagnes, empoisonné mes sources d'eau les plus pures, brûlé mes forêts, mis en captivité certains de mes enfants pour les réduire à l’élevage comme du vulgaire bétail. Ils ont coupés mes arbres, ils en ont importés d'autres pour les planter de façon symétrique. Aujourd'hui je souffre en silence en regardant ces plaies s’infecter et s'élargir, il m'arrive de pleurer pour toutes les espèces défuntes que l'Homme a écrasé sous son pied. Il a fait naître en moi quelque chose de terrible, de meurtrier, de sale, de monstrueux. Moi la nature mère je suis corrompue par la haine, ce poison qui me ronge de l’intérieur et détruit la bonté restante de mon âme. Alors des fois ne pouvant plus le contenir, j'abbat toute ma rancune sur ceux qui m'ont fait du mal. Mes vagues deviennent des géantes assoiffées de destruction et de meurtre, le sol tremble sous mon commandement, la pluie tombe en masse de façon à créer un déluge. Mes volcans rugissent prêts à rejeter le liquide brûlant qui ronge et qui emporte tout sur son passage. Je tue, j'aspire la vie, je suis toute puissante. Je ne suis pas fière j'aimerais me fuir, me débarrasser de ce liquide noir, fuir la haine qui s'est accaparée de moi. Aujourd'hui je contemple avec amertume le jour où, submergée par le monstre qui vit en moi je me mettrai en feux afin m'autodétruire et d'emporter avec moi toute âme qui vit. Pourtant malgrés leurs nombreuses erreurs, je leur pardonne, l'Homme est intelligent, il évolue sans cesse et je l'attend dans les milliards d'années à venir en attendant le jour Il sera devenu assez intelligent pour utiliser cette magnifique capacité à non pas construire armes et poisons mais pour réparer ces torts, il soignera mes blessures et alors je pourrais me relever dans toute ma beauté car je lui suis essentiel à sa survie. En attendant Il préfère détourner les yeux de la vérité et répandre la haine et la violence autour de lui. Ne pleurs plus petit animal, vois-tu cet homme au loin aussi nu qu'un nouveau né. C'est lui c'est le messie, tu vois ? Avec quel courage il porte tous les défauts du monde, oui il est moche oui il ne pense comme personne, oui c'est un hermite, mais c'est lui, il repoussera l'ombre sur le cœur des hommes pour laisser place à la clarté. L’Homme serait-il un remède à lui-même ? je n'en suis pas sur mais en attendant cet homme que je viens de te décrire je reste triste et maussade. Dis moi petit animal, dis moi d'où tu viens, raconte moi les bois, les ruisseaux, les vallées de ton pays, fais moi oublier l'égoïsme humain, fais le moi oublier juste un tout petit peu pour que je puisse me reposer. Merci, merci beaucoup maintenant blotti toi contre moi et dormons le chemin à parcourir par les hommes est encore long.                        

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  •  Je donne ces écrits à toi, mon compagnon d'insomnie. J'y insère mon âme, mon esprit et toute la force que je puisse rassembler dans mon écriture. J'y met mes pensées, ma rancœur, ma haine et mes chimères. Je te donne ces écrit, non pas pour te remercier mais mon inspiration viens de toi, sans toi je ne suis rien et sans moi tu n'es rien. Toi que je fais vivre entre chaque mot, toi dont je rêve parfois, toi qui me rend triste ou heureux au cour de mes nuits blanches. Je te donne ces écrits espérant qu 'un jour tu les liras.
      Il m'arrive de penser que tout est noir, que tout est perdue mais toi mon compagnon d'insomnie tu es ma lueur d'espoir, tu comprends ma souffrance et il t'arrive parfois de me prendre dans tes bras dans l'espoir de me réconforter. Tu me glisses alors  des mots vigoureux dans le coin de l'oreille, ce sont des mots de force d'espoir et de mélancolie. Tout ça dans l'espoir de me voir me relever et de voir la lumière. D'autres nuits tu es dur, tu t'acharnes pour que j'arrête de pleurer. Tu me dits que je suis faible, qu'un jour tu partiras et que je n'aurai plus d'imagination. Ce jour est arrivé.
      Aujourd'hui je te rend hommage, va! va et ne reviens jamais!  Je te dédies mon dernier texte l'ami. Brise les liens et pars ! franchis ce texte, oublies mon histoire et écris la tienne sur une page blanche, aussi blanches que mes nuits vides.
      Grâce à toi j'ai compris que la vie n'est pas un trou noir en perdition. Moi qu en était parsemé, on m'a fait du mal, on m'a brisé, tel est la cause de mes nuits blanches. Mais toi mon compagnon d'insomnie tu as rebouché les trous et recollé les morceaux. Maintenant ma vie ressemblera à Saturne, je serais là, entouré des personnes qui m'aiment et à qui je tiens. Toi à qui j'offre ces phrases, tu viens d'un autre univers. Te rappelles-tu ? Tu me parlais de ta maison parsemée d'étoiles de satins  et de ta famille que tu aimais tant. Des collines, des verdures et des ruisseaux. Te rappelles-tu? Tout ça je l'ai effacé pour que tu restes avec moi, toi qui n'était que de passage. Aujourd'hui je te les rends à toi de les écrire sur cette page Guide ma main, guide ma plume, guide mon écriture spontanée.          

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  • Ça y est. le temps s'est arrêté. La pluie reste en suspension. Les gouttes attendent avec effroi le moment ou tout va reprendre. Elle pourront alors finirent leurs chutes et venir se briser, se briser contre le béton, contre le trottoir, sur un parapluie noir. Elles qui n’ont pas d'avenir, elles qui tombent d'un monde meilleur pour aller dans le monde des hommes, les hommes égoïstes, les hommes qui traitent les plus faible comme de la pisse, les hommes ingrats qui rentrent de leurs travailles, les hommes qui ne savent pas où aller. Elle ne redoute rien, elle savait ce qui l'attendait avant de naître, elle attendait ce moment comme si elle attendait le moment le plus important de sa vie. Aujourd'hui elle saute elle voit le sol mais elle n'exprime aucune sensation, elle n'a jamais connue ni amour ni amitié ni tendresse. Elle naît pour ça, elle meurt comme ça. Elle n'a jamais cherché ce qui lui manque car pour elle se ne sont que des chimères inaccessibles. Ni colère ni joie ni tristesse ni remords. Elle ne ressentira jamais le froid, elle ne ressentira jamais le soleil ardent. Mais elle a rêvé, elle a rêvée d'être une humaine, elle aurait aimée un homme aurait fondé une famille aurait écrit ses pensées, aurait ressentie aurait eu un rêve réalisable. Mais elle est là entre ciel et terre. Elle attend mais le temps s'est arrêté pour elle. Pour qu'elle réfléchisse, pour qu'elle se confesse. Elle n'y arrive pas la peur la prend, elle essaye de toutes ses forces elle essaye de raviver son cœur gelé, elle se bat contre elle-même, elle se maudit, elle se hait elle voudrai cogner, hurler se battre contre le terrible destin. Mais personne ne l'entend, elle n'a pas la force de se battre. Le désespoir la prend, elle le sait il va revenir, elle lance un regard circulaire autour d'elle pour admirer ses confrères qui ont l'air si vivant. Elle se retourne et contemple. Elle voit des cœurs glacés comme le sien, elle ne se sens plus seuls ils sont comme elles. Maintenant elle sait qu'il ni a d'espoir pour personne, que les gens ont un cœur noir et rude, inaccessible et que cela les entraînera dans leur chute. Le temps reprend, soulagée elle va pour rejoindre la matière et se mêler à ses frères. Une pluie glaciale s’abat alors sur le monde ingrat des hommes.                  

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