•  

    Chapitre 1 :

    Voilà, je me suis enfin reveillée, allongée sur le dos, dans un lit assez dur. J'ai envie de me lever... mais enfaite non, trop la flemme. Et puis j'ai encore des courbatures du car d'hier, quand il nous a amené ici, dans ce camps d'été. Avec un soupire fatigué, j'ouvre les yeux : le plafond est blanc, propre. Puis je me redresse, et je saute vivement du lit, mais le carrelage était super froid.

    "Bordel, pourquoi il mette du carrelage dans une chambre !"

    Appart le lit, il y a seulement une comode blanche et un miroir, blanc aussi. On se croirait dans un hôpital, ça fait flipper. Je m'approche de la commode et j'ouvre le premier tiroir, puis le second, puis le dernier. Tous remplis de tenues à moi, au moins, on a le droit de s'habiller comme on veut. Je fouille un peu et déniche un vieux jean, un T-shirt noir et une chemise à carreaux. C'est quand même mieux que les vieux habits que j'avais mis pour dormir.

    Dans cette pièce blanche assez vide, il y a quand même une fenêtre haute qui l'éclaire. Je regarde encore dans le tiroir et je trouve une brosse. Je me plante devant la glace et j'essaye de démèler mon épaisse tignasse châtaine. Dans le miroir, je vois mon reflet, je vois ce visage assez pâle vec ces tâches de rousseurs, ce petit nez et ces cheveux châtains clairs si ordinaires. Une partie de ce visage sans originalité était rattrapé par deux yeux bleu clairs, couleur givre.

    Je m'arrête de délirer sur mon visage quand j'entends une voix d'homme crier :

    "Devant la porte, tous !"

    J'avance rapidement pour ouvrir la porte en évitant de justesse le bord du lit. Je tombe nez à nez avec un long couloir qui s'étends de droite à gauche. J'observe mes nouveaux camardes, sortis eux aussi précipitement de leurs chambres. Ce sont pour la pluspart des garçons, mais quelques filles comme moi se sont fait embarquées. L'homme qui nous a fait sortir marche devant nous de long en large. Il est grand mais assez trapu, il se tient courbé et boîtille légèrement. Il doit avoir entre 40 et 50ans, une certaine force et à l'air d'un habitué aux fortes têtes. Il a des cheveux brun crasseux qui lui cache des morceaux du visage, il ressemble à un chien égaré et endurci par une vie solitaire.

    "J'espère que vous savez pourquoi vous êtes là, crie-il en postillonnant sur les personnes devant qui il passait, vous êtes là parce que vous êtes les rebus de la société, parce que vous êtes des voyous des délinquants"

    Comme si on ne nous l'avait pas dit des millions de fois.

    "Vous êtes dans ce camps de redressement pour les saletés comme vous, reprit-il en crachant aux pieds d'un grand roux qui lui lance un regard noir, vous resterez là tout l'été, trois mois pour faire de vous des gens acceptables et vous ferez exactement ce que je dit sinon vous mangerez pas du tout, pigé ?"

    Personne des 20 adolescents de 13-14 ans ne bronche, on a l'habitude.

    "Bref, a ajouté le gars, je m'appelle Jo et je suis le gardien, si vous essayez de vous barrez, je vous ramène et vous passerez un sale quart d'heure."

    (Hochement de tête)

    "Je vais faire l'appel maintenant, ajoute-t-il"

    Je dévisage les personnes qui s'avance dans l'ordre alphabétique. Le grand roux s'appelle Nathan "Noûme" (bizard comme nom de famille). Une fille avec une certaine classe se nommant Edwige "Julius" soupira puis recula quand "Jo" appella le suivant. Ce suivant est un garçon à tête de fouine avec son nez pointu, je déteste les types de ce genre, ils vous promettent d'êtres fidèles et ils se barrent au premier danger.

    Sinon, une certaine Elisabeth "Pumaä" (c'est quoi ces noms ?) et un Quentin "Palôt" me paraissent des personnes assez sûrs.

    Je le saurais bien assez tôt.

     

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  • "Tahari Sacha, annonce Jo de sa voix ferme"

    Alors j'avance d'un pas décidé, regardant devant moi, je n'ais pas envie de croiser le regard des autres. Puis Jo appelle le suisvant et je reviens à ma place, sans bruit. 

    Le suivant s'appelle Dimitri Zolwitch (c'est un russe), il a des cheveux blonds clairs, presques blancs coupés assez courts, un petit nez qui remonte et des yeux verts. Jo nous crie qu'il est 9h30 et qu'on doit tous aller au réfectoire pour prendre un petit dèj.

    Nous sommes arrivés dans une grande salle, remplie de tables simples et de grands bancs de bois. Tout le monde frémit d'impatience, on crèvent tous de faim.

    "Asseyez-vous où vous voulez, lance Jo de sa voix forte, au moindre problème, vous bouffez pas."

    Je ne bouge pas, j'attends de voir les groupes qui allaient se former.

    La première table est à laisser tomber, une grande blonde a déjà prit le contrôle, une saleté du nom d'Aléonore et accompagnée de ses fidèles servantes (Zita et Alice) et de 3 mecs à l'air bien débile dont la fouine (Martin, Tristan et Nicolas)

    La 2em table a déjà une meilleur tête, Nathan le grand roux, Edwige qui a la classe, un brun binoclard du nom de Simon, un métis (David) et Quentin "Palôt"

    Le russe Dimitri, un cetain Guillaume et un Florent sont à droite à la 3em table. A gauche, il a un Maurice et un Olivier, deux grand zombies aux cheveux blonds sales et abimés. Apparement, Florent et Oivier sont frères(on le reconnait par la forme arrondie de leurs visages).

    Puis la 4em et dernière table, à droite, un brun bouclé (Pierre) et un black (Luc) me laissent perplexes (amis ou ennemis ?). Par contre à gauche, je vois Elisabeth qui a l'air abordable.

    Tout le monde me regarde et attends avec une moue d'impatience que je m'assooie. Je décide alors de prendre la chaise en face d'Elisabeth et je ne bouge plus.

    Un gars en uniforme de cuistot qui devait avoir entre 30 et 35ans, avec une figure ronde et joviale et des pomettes roses (ce qui contrastait avec Jo), un sourir encourageant, des cheuveux mi longs et de petites lunettes rondes du genre d'Harry Potter sortit de la cuisine en pousant un charriot.

    "Bonjour, lance-t-il joyeusement, je suis George, le cuisinier, c'est moi qui vous préparerait vos repas"

    Puis, il prend des carraffes de lait et de jus de fruit qu'il pose sur les tables avec des corbeilles remplies de tranches de pain et des morceaux du beurre posés sur des assiettes de mauvaise qualité .

    "Vous pouvez manger maintenant, dit-il"

    Tout le monde se jete sur le pain. Je commence à tartiner ma tranche de beurre quand je croise le regard d'Elisabeth. Elle me dévisage avec ses grands yeux marrons qui lui donnent un air de poisson sortit de l'eau. Elle à des cheveux bruns foncés qui bouclent aux pointe et entoure son jolis visage ou l'on apperçoit quelques grains de bauté.

    "Désolée de m'être assise en face de toi, lui dis-je d'un ton ironique.

    - Non, réponds-elle avec un petit sourire, ça ne me gène pas. Aufaite, d'où tu viens ?

    - J'arrive de Lyon, lui répondis-je, et toi ?

    - De Paris"

    Et elle se fait une tartine de beurre avec des petits coups secs comme si elle reportait son stress sur la tranche de pain ce qui me fit rire doucement. J'entendis la blonde Aléonore qui parlait fort, histoire d'attirer l'attention.

    "Moi, on m'a envoyée ici parce que je volais pleins d'affaires aux gens du collège, ces débiles ne comprenaient pas pourquoi leurs affaires disparaissaient"

    Puis elle hennit comme un cheval malade et sa petite asssemblée la regarde avec une admiration pathétique. Il n'y a aucune raison de se vanter d'être une voleuse, qu'elle frimeuse idiote.

    Comment on peut être envoyé ici pour de simple vol, et que cachent les autres ? 

    Pourquoi sont-ils ici, qu'est-ce qu'ils ont pu faire ?

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  •  

    On a rencontré la prof de sport et on a fait 1h30 de jeux genre balle aux prisoniers pour qu'on sympatise. Ils nous prennent pour des gosses dans une colo. Autant dire qu'on est pas tous à fond pour se balancer des balles en mousse dans la tronche. Mais bon, chacun ses goûts.

    Le métis (David) et le grand roux (Nathan) ont très vite éliminé tout le monde. Je suis quand même restée dans les quatres derniers.

    C'était marrant.

    Après on est allés en salle d'étude. C'est juste une salle de classe où le prof (M. Dupuis) nous fais pousser les tables et nous fait asseoir en cercle par terre.

    On se dévisageait comme des chiens et des chats. Dupuis nous a fait dire notre nom, chacun notre tour, puis d'où on venait. Une petite dizaine arrivait de Paris, 3 de Saint-Etienne, 2 de Lyon (y compris moi) et les autres j'avais pas retenu. Après, Dupuis nous a fait dire nos passions.

    Elisabeth a sortit "Manger du pop-corn au ciné"

    Quentin Palôt a dit "lire des B.D"

    Pas mal on avoué ne pas avoir d'idée. Dupuis m'a demandé :

    "Et toi Sacha, qu'elle ton activité préféré ?"

    Mon activité préféré ?...

    "Je crois que c'est faire des montagnes russe ou des trucs qui bougent dans les parcs d'attraction, t'as l'impression que ton coeur se soulève et c'est trop drôle

    - Et toi Nathan, a demandé Dupuis

    - Lancer des bombes à eaux sur les gens dans la rue"

    Quand tout le monde eu finis de passer, Dupuis nous a fait faire un jeu débile de sa composition. Il disait un mot et on en rajoutait un chacuns notre tour.

    La première phrase a été :

    Je/trouve/un/flingue (Dupuis a grongné a ce mot puis a accepté)/dans/la/rue/et/je/l'ai/mangé (ça c'est de moi)/et/c'était/vraiment/hyper/dégueulasse (grognement de Dupuis)/de/la/mort/tueuse.

    La phrase qui veut juste rien dire. La deuxième c'était :

    Il/faut/pas/me/chercher (ça c'est Elisabeth)/sinon/je/t'explose (de David)/ta/tête/de/vache (gémissement de Dupuis)/contre/un/mur/en/béton/et/je/te/bute (d'Edwige).

    Le prof s'est levé à la fin de la deuxième et il est allé se prendre un cachet d'aspirine en soupirant.

    Il était 11h30. Jo est venu nous chercher et nous a amenés dans la cour.

    "Vous attendez une demi-heure ici pour manger, il nous crie, les premiers qui se battent ils bouffent pas"

    Alors on s'est dispercé dans la cour. Elisabeth est venue vers moi et on a discuté de tout et de rien. Quentin et David se sont ramené et on a parlé du collège, de la famille.

    "Je trouve ça débile de nous mettre ici pour qu'on devienne sages , a dit David ironiquement, on changera pas de toutes façons.

    -En tous cas, c'est mieux que d'entendre mes parents s'engueler à longueur de journée, a répliqué Elisabeth.

    -De toutes façons, ça a pas l'air si mal que ça ce centre, a rigolé Quentin, appart Jo qui aime bien crier, les profs et le cuisinier ont l'air sympa"

    Je me demmande d'où sort ce Quentin, il est un peu trop gentil pour être là.

    Quand la pause s'est terminée, on a enfin pu manger. Le cuisto fait bien son boulot, c'était super bon. Franchement, je vois pas pourquoi l'état fait construire des centres avec de bons cuistots pour des délinquants précoces. Le truc bizard qui sert a rien , David a raison, on changera pas de toutes façons.

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  • On a eu notre premier vrai cours du trimestre avec les exercices et tout le bordel. C'est marrant de voir que ce ne sont pas forcement les cancres qui se retrouvent ici. Moi, au collège, j'avais juste la moyenne, j'étais dans la norme avec quelques amis de ça et là. La fille qu'on ne voit pas, celle qui ne pose pas de problèmes.

    Elisabeth n'a pas fait grand chose pour se retrouver ici, elle a juste fait 2 ou 3 blagues au profs ou a déclenché l'alarme incendie et c'était exit vers le camps de délinquant.

    Elle en rigole souvent, mais je sais quau fond, elle aurait préféré rester là où elle était, dans sa petite vie painarde. Elle elle était la déléguée hyper populaire avec 17 de moyenne générale. Je comprends qu'elle regrette ses conneries.

    Pour les exercices de maths, j'aie été avec le brun binoclard Simon. Il est marrant. On a discuté de maths pendant tout le cour, il disait que c'était nul, je répondais que c'était naze et on rigolait.

    Le soir, le cuisinier a décidé de faire une partie de loup garous avant le dîner. On a aligné les table du petit self en rond et le cuistot nous a distribué les cartes.

    En clair, il y a les méchants (les loups garous) qui mangent les gentils la nuit et les gentils (les villageois) qui veulent tuer les loups avant qu'ils ne les mangent, on ne dit a personne qui on est. On dit que c'est la nuit et tout le monde ferme les yeux. Le cuistots dit a ceux qui ont la carte loup garou d'ouvrir les yeux et de désigner un villageois qu'ils veulent manger en silence. Après il reveille tout le monde et dit qu'un tel est mort. Ducoup le village vote pour tuer les loups, en ne sachant pas qui ils sont vu que les loups se font passer pour des gentils.

    A la 1er partie, j'était villageoise et je sis morte super vite parce que les gens ont voté contre moi et m'ont tuée. Comme j'étais une gentille, ça a saoûlé les villageois qui ont exterminé les loups aux votes d'après.

    La 2em partie, j'étais encore villageoise et je me suis fait mangée vers la fin par les loups comme j'étais la dernière villageoise vivante. Ducoup les loups ont gagnés.

    Pour la dernière partie, j'étais enfin loup garou et les gentils ne me soupçonait plus. J'étais avec les loups (David, Florent et Nicolas la fouine). La fouine s'est toute suite fait buté et nous ont a bouffé pleins de villageois pendant qu'ils s'entretuaient aux votes. Florent s'est fait démasqué vers la fin mais David et moi on a mangé les derniers gentils.

    Après, on a vraiment mangé, de la soupe et des lasagnes avec Elisabeth, Simon, Quentin, David et Nathan. On a encore parlé de notre vie d'avant, du collège... Nathan et David étaient des amis dans le même collège. En clair, c'étaient les voyous du bahut, ils séchaient les cours, fumaient devant le collège et autres conneries du genre mais c'étaient des types sympas et ducoup les gens les aimaient bien.

    Mais un jour ils se sont pris la tête avec des gars du collège d'à côté et ils ça a été la baston totale, ils sont tous rentrés chez eux ensanglantés et les parents du roux et ceux du métis les ont envoyésdans ce camps.

    Quentin les regardait avec de grands yeux.

    Mais d'où il sort ce type ?

    Je vois pas ce qu'il a pu faire, à moins qu'il se cache derrière un visage de gamin innocent...

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  •  C'est la fin de la première semaine et je croyais que finalement, ce centre n'était pas si mal.

    Je me gourrais, les ennuis viennent de commencer : le dirlo est arrivé.

    Parrait qu'il était en voyage d'affaire et qu'il a pu venir que maintenant. Qu'est-ce qu'un directeur de centre de délinquant peut faire dans le show bisness ? Il est arrivé ce matin, pendant la pause avant le repas, Quentin nous a raconté qu'il l'avait vu passer avec 4 gardes du corps dans le sombre couloir du dortoir. Il avait eu du mal a le reconnaître à cause du manque de lumière mais quand il le vit paser sous une petite lampe du plafond, il comprit qui c'était. Le dirlo était venu rencontrer ses parents qui voulaient l'envoyer dans le camps.

    A midi, je me suis assise avec Nathan, David, Simon, Elisabeth et Guillaume. Le cuistot est entré les mains vides dans le petit refectoir. Il avait l'air consterné, derrière lui se trouvaient le dirlo et ses 4 gardes. Le diecteur ressemble à une mante religieuse, avec son visage fin et dur, il est assez petit à côté de ses armoires à glasse de gardes. Il me fait pitier, on doit pas être beaucoup aimé avec cette tronche là.

    "Je vois que vous vous croyez tranquilles, a-t-il lancé sarcastiquement, vous vous la coulez douce comme vous dites, mais ça c'est fini, vous allez enfin comprendre pourquoi vous êtes ici. Vos parents vous ont laissés ici parce qu'ils ne peuvent plus vous supporter, et moi, j'ai le droit de faire se que je veut de vous. Hum..., dit-il en réflichissant, par exemple, celui qui aura une note en dessous de 13... hum... disons en dessous de 14 ira au saloir."

    Tout le monde ouvrit de grand yeux, qu'est-ce que c'est le saloir ?

    "Je compte sur vous pour faire le plus de bétises durant ses trois mois pour que je puisse tester cette merveilleuse invention qu'est le saloir, et croyez moi, vous n'allez pas le regretter, dit-il en éclatant d'un rire sardonique."

    Un frisson parcourut la salle, était-il sérieux ?

    Le directeur s'arrêta d'un coup de rire et partit avec un des gardes. Les trois autres s'assirent a la table où mangeaient habituellement Jo et les profs. Le cuistot avait l'air super énervé et alla chercher les repas qu'il posa sur les tables.

    Ce soir c'était spaghettis bolognaise. Mais les pâtes semblaient beauoup moins appétissantes que d'habitude. On a mangé en silence jusqu'a-ce que Guillaume brise le silence.

    "C'est quoi le saloir ?

    -Pas super envie de le savoir, j'ai dit, je le sent pas.

    - Moi non plus, a rajouté Nathan etenfournant une fourchettes de spaghettis dégoulinantes de sauces dans sa bouche.

    - Et si on partait ?"

    Tout le monde se tourna vers Simon.

    "Partir, a répété David, oui mais où ?

    - Et pourquoi faire à dit Elisabeth, on est pas si mal ici.

    - Pour l'instant ça va, a approuvé Simon, mais si ça partait en live, il vaudrait mieux qu'on ais une planque, non ?"

    Il y eu un silence.

    "ça me dit toujours pas où, a répliqué David.

    -...bin..., dans la forêt, s'est justifié Simon en enroulant une pâte avec sa fourchette."

    Ah oui, j'avais oublié qu'à côté du centre, on appercevait un forêt à environ 2km. C'est sûr que ce serait une bonne planque si on voulait se cacher quelques jours. Mais se seait vraiment au cas où.

    David avait l'air pensif, apparement, les voyous n'aiment pas forcement dormir à la belle étoile.

    Alors on a encore dicuté de tout et de rien.

    Les ennuis ont commencés et on est seulement à la fin de la première semaine.

    Mais qu'est-ce qu'on va faire si on fait choper quand on fugue ?

     On va au saloir ? Mais qu'est-ce que c'est ce truc ?

     

     

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  • On est seleument au deuxième jour de l'arrivé du dirlo et quelqu'un s'est déjà retrouvé au saloir. Enfaite, le dirlo devait s'ennuyer car il est arrivé à la pause avant le repas avec 2 gardes. Il a rameuté tous les délinquants, je me suis rapprochée avec Simon qui discutait avec moi dans un coin de la cour. Le dirlo nous a fait aligner, puis il s'est tourné vers un des gardes en lui demandant un chiffre entre 1 et 20.

    "16, à répondut le garde"

    Le dirlo est passé devant nous en comptant puis il s'est arrêté devant le numéro 16. C'était Simon, le brun binoclard.

    "Avance, lui a dit le dirlo"

    Simon s'est avancé d'un pas, puis le dirlo a fait un signe au 2em garde qui a chopé le brun binoclard au col.

    "Je vous emprunte votre camarade, a ricané le dirlo avec un air de sadique, je veux seulement tester le saloir sur lui"

    Un frisson parcourut l'assemblé. Simon fixait le dirlo d'un air de meurtrier mais personne ne réagissait : le défendre, c'était se retrouver dans le même pétrin que lui. Le dirlo vit volt face en claquant des talons, le garde tenant fermement Simon juste derrière lui. Je m'élançais soudain vers eux en tendant mon bras, mais la main de David se posa sur mon poignet et m'arrêta instantanément.

    "ça ne sert à rien de se retrouver avec lui, m'a chuchoté David, si vous êtes abimés tous les deux, on risque pas d'arriver à grand chose."

    J'ai plongé mon regard dans les yeux sombre du métis, mais aucune expression n'en sortait. Je dégageais vivement mon bras et m'éloingnais vers Elisabeth.

    Après le repas de midi, on avait le contrôle de Dupuis. Quand on est arrivés dans la salle, on a trouvé Dupuis en train de donner de la glace à Simon. Le binoclard avait un gros cocard sur l'oeuil droit et ses lunettes étaient fendues. Il avait une belle griffure encore saignante sur la joue  et des bleus sur ses bras où il avait remonté ses manches. Il pris la glace de Dupuis sans un regard vers nous, enleva ses lunettes et l'appuya sur son cocard.

    Personne ne dit un mot et tout le monde alla s'asseoir en silence. 5 minutes après, on avait les contrôles sous les yeux. Simon remplissait péniblement sa feuille d'une main tendis que l'autre tenait la poche de glace, mais j'étais déjà occupée a copier les réponses que me donnait Elisabeth puis à les passer à Quentin et Nathan qui étaient derrière moi. On était tranquilles à faire du traffic de bonnes réponses quand l'autre saleté d'Aléonord a lancé :

    "M. Dupuis, Quentin donne des réponses à Nathan !"

    Dupuis a eu l'air perdu, prit entre le devoir d'envoyer les élèves fautifs au saloir et la peur de retrouver un autre élève en mauvais état.

    "Pourquoi vous les envoyez pas au saloir, à appuyé Zita.

    - Oui, pourquoi, à rajouté l'autre imbécile d'Alice."

    Dupuis a encore hésité.

    "Monsieur !, j'ai lancé en jetant un regard noir au trois pestes, vous pouvez pas les envoyer se faire tabasser ! Vous êtes un prof quoi, vous devez...

    - Vous n'avez rien à me dire Tahari !, a soudain dit Dupuis en s'énervant, je sais quand et qui j'envoit au saloir !

    - Bien dit monsieur, a fayoté Aléonord.

    - Nathan et Quentin, a reprit Dupuis d'un air sûr cette fois, allez dans le bureau du directeur, il décidera si vous irez ou non au saloir. Quand à vous Sacha, vous ne dites plus rien si vous ne voulez pas les rejoindre."

    Quentin et Nathan sont sortis, dans quel état on va les retrouver ?

    Peut-être faudra-t-il bientôt se planquer dans la forêt ?

    "Ils vont en baver, a murmuré Simon"

     

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  •  

    Quentin et Nathan sont revenus le lendemain au petit déjeuner.

    Nathan osait à peine s'assoire à notre table, il tournait sans cesse sa tête de gauche à droite comme si quelqu'un le poursuivait. Il avait un regard effrayé commesi il avait vu un fantôme. Il n'était pas blessé comme Simon mais il faisait vraiment pitié.

    Quentin avait l'air completement ahuri, les yeux dans le vague et sa bouche à moitié ouverte. Ils se sont assis et ont pratiquement sautés de leurs chaises lorsque que le cuisto est entré.

    "Qu'est-ce que le dirlo a pu leur faire pour les mettres dans un état pareil ?, ais-je chuchoté à Simon  quand ils se rassirent, qu'est-ce qu'il t'as fait à toi ?

    -Il m'a emmené dans le saloir, m'a-til répondu doucement, c'est un grand couloir avec des tas de portes de chaques côtés et puis on s'est arrêté devant la porte "baston". 

    Il l'a ouverte et m'a poussé à l'interieur, y'avait juste une petite lumière blanche qui éclairait à peine la pièce. Deux des gardes étaient là, et puis, ils m'ont frappés. Pendant 10, 12 minutes vu que je me défendait un peu. Après, ils m'ont amenés dans le bureau du dirlo et celui-ci m'a demandé si "ça suffisait". Puis ils ont rigolés et m'ont envoyé chez Dupuis.

    -Je suis désolée que ça te sois arrivé, je lui ais dit assez bas, mais tu sais, je pense de plus en plus à ton idée de partir dans la forêt. Si les choses empirent encore, ce sera une bonne planque, ajoutais-je"

    Simon m'a regardé de ses yeux bruns et profonds avec une étincelle de révolte : deux yeux avec une expression de resistance, le contraire des yeux vides et neutres de David.

    "C'est d'accord, on se casse dans la forêt au prochain problème, m'as-t'il murmuré, enfin, si c'est possible"

    Il me tendis la mains et je topais dedant.

    "Qu'est-ce que vous foutez ?, nous a demandé Elisabeth tandis que Quentin et Nathan sursautaient.

    -On disait qu'au prochain coup du dirlo, on fugue dans la forêt, lui répondit Simon ps très fort, ais faudra être discret parce que si on s'enfuit et que les gardes nous rattrape, on est trèèèès mal barrés. Donc, ne parlez de ce plan qu'aux personnes de confiance, ajouta-t'il en tendant sa main vers Elisabeth qui tapa dedant.

    - Si on se fait choper, je t'explose."

    Nathan tapa presque juste après, suivit de David qui avait l'air de s'en taper carrément. Restait Quentin, si il n'était pas avec nous, il serait contre et pourrait nous balancer.

    "Je veux pas retourner dans le saloir a-t-il murmuré avec un air terrifié, plus jamais.

    -On te laissera pas te faire attraper, lui a chuchoté Elisabeth, à mins qu'on soit déjà tous pris"

    Et il a tapé dans la main de Simon avec un haut-le-coeur.

    Après le dîner et les cours, j'ai coincé Quentin à la pause avant le repas du soir.

    "Qu'est-ce que tu veux, m'a-t-il lancé

    -J'veux savoir si tu vas nous balancer, j'ai répliqué, est-ce que tu vas tout raconter au dirlo si il te menace ?

    - Je... j'ai... j'ai rien, il a balbutié, je... je promet de ... rien dire"

    Je me suis touT de suite calmée.

    "Bon, je te fait confiance, j'espère que tu nous trahira pas? j'ai dit tandis qu'il essayait de partir dicretement, et aufaite, j'ai rajouté, pourquoi t'es là ?"

    J'aurais pas dû. Il a ouvert tout grand ses yeux comme si on lui avait envoyé un coup a lui couper le souffle.

    "Je... j'ai poussé quelqu'un par la fenêtre"

    Et il est partit en courant en me laissant médusée par l'horreur.

     

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  • Ce soir là, je ne parvenais pas à m'endormir : l'idée de Quentin poussant une personne humaine par la fenêtre m'obsédait. Lui qui à l'air d'un gars seulement gentil et apeuré dans un monde de brute.

    Et si il m'avait raconté n'importe quoi ?

    Nan, impossible, pourquoi mentir sur une chose aussi grave et se faire passer pour un meurtrier ?

    Bref, j'ai passé une très mauvaise nuit.

    3 jours sont passés depuis cette révélation et j'en profitais pour demander à Nathan et Quentin comment étaient leurs heures passées au saloir.

    "Le dirlo nous a accompagné de son bureau jusqu'au saloir, a commencé Nathan avec un léger frisson.

    - Il s'est arrêté devant la porte "révèle", a continué Quentin de sa voix effarée.

    - Et ?, a demandé Elisabeth avec curiosité.

    - Le dirlo m'a fait rentrer dans cette salle. Elle était très sombre et assez oppressante, expliqua Quentin, il y avait juste une chaise, un tableau blanc comme ceux qu'on utilise en cour, un projecteur et un garde qui m'a fait signe de m'asseoir. J'ai obéit assez vite, avoua-t-il, et le garde à tiré le projecteur derrière moi puis il a commencé à passer des photos sur le tableau en ricanant. 

    - C'est tout, a demandé Simon avec un air énervé, il t'ont pas tabassé toi au moins !

    - Laisse le parler, a lancé David.

    - C'était des photos de ma soeur, tenta de dire Quentin en étouffant un haut-le-coeur, des photos du cadavre de ma soeur"

    Il eut comme un spasme puis il reprit.

    "Elle est morte peu de temps avant mon arrivée au centre"

    Personne ne bougeait mais tout le monde le regardait avec une soif d'apprendre et une pensée compatissante.

    "Malia Palôt, ma petite soeur de 5 ans.... moi je l'adorais... par dessus tout. On vivait tranquilles, ma mère, Malia et moi puis on a eu des problèmes d'argent... on a demandé de l'aide à la famille, une vielle tante très lointaine nous a donné une grosse somme d'argent en échange du droit de vivre avec nous... juste un mois ou deux. Au début tout allait bien, appart que je détestais cette femme, mais je ne lui parlait jamais. ... et un soir ou je jouais avec Malia, j'ai vu... elle avait des bleus de partout sur le bras et les jambes.... elle avait des griffures aussi. Malia ne voulait pas me dire d'où ça venait, mais ils étaitent de plus en plus nombreux au fil des jours...et j'ai surveillé Malia.

    Et un après midi, quand je rentrait des cours plus tôt que d'habitude... j'ai vu ma tante... elle tenait Malia par les cheveux et elle la frappait fortement avec un barre de métal... Malia pleurait et la vieille ricannait... j'ai pas réfléchis, j'ai vu la fenêtre ouverte... foncé sur ma tante et... je l'ai poussée par dessus la rembarde"

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  • Un frisson parcourut l'assemblée.

    "Heureusement pour moi, continua rapidement Quentin, elle s'en ai tirée avec un bras, des côtes et les jambes brisées ainsi qu'un court coma. Mais elle était devenue folle de colère et se mettait hors d'elle dès qu'elle entendait mon prénom. Elle ne porta pas plainte mais elle convainquit ma mère de m'envoyer dans ce centre de délinquants.

    Pendant la semaine précédant le camps, ma tante sortit de l'hopîtal et revint à la maison. Elle passait ses jours dans le fauteuil de l'entrée en me jetant des regards furieux, mais au moins, elle ne touchait pas à Malia, enfin... je le croyais, rajouta-t-il en tremblant légèrement, un après-midi où j'étais partit avec ma mère au cinéma, je rentrais assez détendu. Ma mère posait son manteau et moi j'allais dans la cuisine.

    Le sol était maculé de sang poisseux... ma tante était à genoux, un couteau dans sa main droite... elle était au dessus de Malia"

    Je vis une larme couler sur la joue de Quentin.

    " Elle était toute lacérée, gémit-il, tout son visage... sa bouche coupée en travers... on aurait dit que ses yeux allaient tomber de ses orbites, continua-t-il péniblement,  ses habits étaient déchirés, on voyait ses bleus qui n'avaient pas eu le temps de disparaitre. Ma tante hurla quand elle me vit, elle tenta de se lever mais tant elle tremblait de colère, elle n'y arrivait pas...  A ce moment, ma mère entra, poursuivit-il avec un sanglot étouffé, elle hurla en voyant le massacre et fit un pas en arrière, ma tante, dans un dernier élan de folie, pris le couteau encore rouge à deux mains et se transperça la poitrine... le sang gicla et son corps tomba sur celui de Malia. Après j'ai pleuré avec ma mère, longtemps, puis elle est partie voir ses parents, pauvres, mais sain d'esprit. Moi j'était obligé de venir dans le camps, c'était marqué dans le contrat... et puis je me suis retrouvé ici et voilà, finit-il avec un nouveau sanglot réprimé."

    L'assemblé resta muette et contempla Quentin avec une sorte de solidarité silencieuse. Puis la cloche sonna et nous partîmes dans la salle de sport. La prof nous mit en équipe, j'étais avec Nathan, Florent et Simon. Malgré les horreurs qu'on venait d'entendre, on tentait désespérément de s'amuser ou de rire. Après plusiieurs cassage de de gueule de Florent et Simon sur les barres fixes, la joie essayait de se refaire une place dans nos coeurs médusés.

    Puis la prof nous demanda de faire des piramides de 4 et des sourires apparurent faiblement, tel des feux follets éphémères aux milieux des tombes glaçées. Nathan et Simon en bas à quatre pattes, Florent au dessus d'eux et moi qui devais grimper sur leurs dos. Nathan à choisit ce moment là pour éternuer, ce qui lui fit perdre l'équilibre, Florent le suivit dans sa chute en entraînant Simon et je me suis ramassée sur eux. On a finallement rigolé et presque oublié Quentin et ses malheurs terrifiants.

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  • Bordel! Cette saleté d'Aléonord a encore fait des siennes! Ce matin elle s'est engueulée avec Edwige qui l'a frappé, le garde les a vite séparées et d'Aléonord a commencé a crier.

    "Emmenez la au saloir !!!!"

    Mais le garde n'avait pas l'air très motivé. La blonde s'est ennervée et je l'ai entendue murmurer à l'oreille du garde.

    "Dépèchez-vous, sinon je dis au dirlo que vous ne cachez pas que de l'eau dans vos bouteilles."

    Cela devait être vrai car il chopa Edwige par le col et la traîna dans les couloirs du camps. Nous jetions des regards meurtriers à Alénord et sa bande. Ils nous dévisageaient aussi, tous : Aléonord, Zita, Alice, Olivier, Maurice, Nicolas la fouine, Martin et Tristan. Ils étaient 8.

    Quentin, Nathan, David, Elisabeth, Guillaume, Simon, Florent, moi. Nous étions 8.

    4 personnes (Edwige, Luc, Pierre et Dimitri) n'avaient pas de camps particulier. Je vis Nathan qui s'en allait et je le suivais en tournant le dos à la scène.

    Il partit dans la cour et s'assit sur un muret en soupirant, je me faisais une place à côté de lui. Il a des yeux verts foncés comme des émeraudes. Je laissais tomber ma tête sur son épaule et murmurais :

    "Chui crevée, je veux renter chez moi"

    Il soupira, je relevais ma tête et vis sur son visage une expression indécise. Puis les autres arrivèrent et on se leva.A la pause avant le repas de midi, on se réunis, c'était à Nathan de raconter son aventure au saloir.

    "On est entré dans le couloir, puis après avoir pos Quentin dans sa salle, le dirlo m'a emmené dans la mienne : la pièce "fuis". Quand il a fermé la porte, j'ai remarqué qe j'étais dans un endroit assez sombre et que quelques chose bougeait en face de moi. J'étais super paniqué et j'ai essayé d'ouvrir la porte qui était bien fermée. Le truc en face à commencé à s'avancer et j'ai reconnut un des quatre garde qui sortait de l'ombre, une hache à la main, raconta-t-il en frémissant, j'ai encore plus flippé et j'ai vu qu'il avait un couloià droite. Alors j'ai courus, je suis arrivé à un croisement. J'ai pas trouvé ça bizard sur le coup, mais quand j'y repense, on aurzit dit un labyrinthe. Je pensais as que le saloir était si grand.

    - Et après, la pressé Elisabeth

    - Après, le garde a hurlé, et je l'ai entendu courir derrière moi, un peu comme dans "shinning" si vous connaissez

    - Ouai, j'ai dis

    - Bin ce garde e poursuivait et j'essayais de me barrer mais je turnais tout le temps en rond et j'avais trop peur quil me rattrape, un peu comme dans "slender élémentary" si vous y avez déjà joué, continua Nathan en regardant l'assemblée comme pour trouver un appuis.

    - Connais, a dit Simon d'un air compatissant

    - Bref, a finit Nathan, je suis arrivé finallement a une impasse et quand je me suis retourné, il arrivait. Il a prit sa hache a deux mains et il l'a levé, continua-t-il, la voix légèrement plus aïgue, et au moment ou la hache allait me trancher en deux, je me suis évanouie, avoua-t-il en rougissant et je me suis réveillé dans le couloir, devant le bureau du dirlo"

    Jo nous appella et nous partïmes avec une nouvelle vision du saloir 

     

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  • La conversation était animée :

    "On doit partir, disait Simon.

    - Comment tu veux qu'on parte espèce de débile, si on avait pu, on l'aurait déjà fait, répliquait Elisabeth.

    - On a qu'a faire diversion, proposait Quentin

    - Et se faire balancer par Aléonord and coe si ils nous voyent ? Laisse tomber, il faut qu'on prévoit des vivre et du matos et qu'on se trouve une sortie discrète, y'a toujours une sortie dicrète, non ?, continuait Guillaume"

    J'étais assise sur le muret de la coure, entre Simon et Florent. Je réfléchissais; il fallait qu'on s'en aille, mais une idée qui me parraissait encore plus simple me traversa l'esprit : un portable! Le dirlo en a sûrement un, on lui vole, on appelle a l'aide et on est sauvés. Facile, beaucoup trop facile. Même si le dirlo avait un portable, qui croirait des adolescents délinquants ou non disant être enfermés dans un camps ou ils sont sans cesse menacés par le "saloir". Personne.

    David se rapprocha de moi silencieusement.

    "Je suis d'accord avec eux, commença-t-il, mais je propose qu'on attende le retour d'Edwige pour en savoir plus sur le saloir.

    - ça me va, j'ai répondue

    - A moi aussi, dit Florent

    - Seulement, j'ai poursuivis, j'ai peut-être une autre idée, si on ..., enfin, non rien"

    Mais je m'aretais, c'était une idée débile. Florent et David me questionnèrent du regards mais n'insistèrent pas. J'avais mal à la tête avec toutes ces discussions; je me levais du muret et marchais un peu. Puis le sol devint flou, je fit encore quelques pas en chancelant.

    "Bordel! Je vais me ramasser par terre, j'ai pensé"

    Des appels résonnaient dans ma tête, j'ai cru reconnaître la voix de Nathan et de David. Le sol s'est rapproché tout d'un coup, mes genoux touchèrent le sol sans bruit. Tentant d'amortir ma chute, je tendais mes bras.

    "Ah, le sol est super dur et froid, j'ai pensé encore"

    Puis je me suis évanouie totalement.

    Je me suis réveillée dans mon lit, chez moi. Je poussais un cri de joie, le saloir, le camps, tout ces trucs glauques et flippants n'étaient qu'un rêve. Je sautais du lit et courrais dans la cuisine, évitant de justice le bord de mon bureau. Et je vis le dos de mon père, j'étais si heureuse de rentrer que j'étais toute essouflée.

    Cher lecteur, si les passages glauques, morbides, sadiques et gores ne t'ont pas suffit, continue de lire mais considère toi maintenant comme un minimum sadique. Signé l'auteur.

    Je vis le dos de mon père en souriant comme une débile et il se retourna. Mon sourire se changea en grimace de peur. A la place de sa tête, il y avais un visage lacéré, brulé et effroyable. La bouche grande ouverte, je laissais échaper un couinement terrifié.

    "Sacha... Sacha, je ne suis pas content... pourquoi tu ne m'écoute jamais espèce d'idiote, lança le cadavre d'un air hors de lui, regarde ce que je suis devenu à cause de toi! TOUT EST DE TA FAUTE!"

    Ses yeux blancs, dont l'un tombait de l'orbite me fixaient sans relache. Des larmes coulèrent de mon visage, des larmes de peur et de culpabilté. Des lambeaux de peau brûlée tombaient des joues de mon père. Son regard de fou furieux semblait m'avoir transformée en une statue impuissante.

    "Sacha... tout est de ta faute, cria-t-il d'une voix rèche et furieuse, tout est de ta faute...

    - NON! réussis-je enfin a crier"

    Je me relevais brutalement dans la salle de sport, déboussolée et perdue. L'image du cadavre accusateur revenant sans cesse devant mes yeux. Je pleurais et étais secouée par des soubressauts et peur. Je ne pourrais jamais partir de ce camps !

    "Sacha ? demanda doucement Nathan à côté de moi, tu t'es évanouie et je t'ai amenée ici, qu'est-ce que t'as ?"

    Je le regardais de mes yeux terrifiés, heureusement, personne appart lui ne me voyait pleurer.

    "J'ai peur Nathan, répondis-je péniblement à voix basse, j'ai peur..."

    Il me regarda un instant, et il me prit dans ses bras.

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  • Edwige est revenue peu après que je me sois évanouie. Elle avait des coupures plus ou moins larges sur tout son corps, sur les bras, ses jambes et une large balafre au milieu du visage et mince coupure sur la joue gauche.

    Dupuis et la prof de sport font comme si ils étaient indifférents, mais c'est parce qu'ils ont peur du dirlo et des gardes. Joe a disparut depuis déjà pas mal de temps; ça m'inquiète. D'ailleurs, tout m'inquiète; heureusement que les gars et Elisabeth sont là.

    Le rêve que j'ai fait quand je me suis évanouie reviens maintenant chaques soirs avec plus de détail et de réel.

    Je ne sais tenir très longtemps, j'ai trop la pression. Edwige veut partir avec nous, elle ne veux plus entendre parler du savoir. Ce matin, j'ai encore compté depuis quand j'étais là :seulement 15 jours ! Je suis devenue parano, chaques soirs, après que le garde ai fermé ma porte, je vérifie qu'elle est vraiment fermée au cas ou je puisse m'enfuir. J'espère partir de ce centre, je vais bientôt craquer.

    Aujourd'hui, je me suis rendue compte que les cours de Dupuis ne servaient à rien : on en a rien à battre du français et des maths, c'est la survie qui nous interesse. Maitenant, c'est le repas du soir, je vois Elisabeth, Florent, Simon, Guillaume, Nathan et Edwige qui discutent à notre petite table. Ils n'ont plus autant de punch dans leurs conversations, ils sont devenus pâles à force d'être enfermés et de ne voir le soleil seulement aux récrés.

    Je mange, la tête baissée dans mon assiette, pensive. Puis je sens de l'eau glacée qui me coule des cheveux  jusqu'à la nuque et le long de mon dos. Je frissonne et me retourne.

    "Oh désolé Sacha, me lance Aléonord d'une voix fausse en secouant un verre d'eau au dessus de ma tête pour le vider de ses dernières gouttes"

    Je vois rouge, me relève brusquement de ma chaise, la chope au col et envois un magnifique droit dans son ventre en la lachant brutalement, ce qui la fait chuter au sol. Je pose un genoux à terre et la reprend au T-shirt. L'assemblée nous encourage l'une et l'autre avec des hurlements stridents. J'entends Nathan qui me crie :

    "Sacha arrête, les gardes vont arriver !"

    Mais il est aussitôt étouffé par la foule déchainée. D'ailleurs Martin le lèche-botte n°1 d'Aléonnord se rapproche de façon menaçante. Je file encore un poing dans son visage et me relève pour tabasser son sauveur quand deux gardes arrivent en courant. Ils nous séparent et nous emmène au saloir la blonde, son pseudo-sauveur et moi.

    Mes amis me dévisage avec anxiété. Je croise le regards de Nathan, le temps me semble suspendu un instant en plongeant dans ses yeux verts. Puis le temps reprend son cours et en quelques minutes, je me retrouve chez le dirlo. Aléonnord sanglote à côté, elle supplie qu'on la laisse partir.

    "S'il-vous-plait, pleurniche-t-elle, ne m'emenez pas au saloir, je pourrais vous aider!"

    Le dirlo et les gardes ricannent mais perdent le sourire en voyant que je ne réagit pas. En vérité, je flippe à mort. Ca n'a pas l'air de leur plaire. Puis ils nous emmènent au saloir, ils ouvrent sa porte blanche immaculée et je découvre enfin le long couloir cauchemardesque. Une lampe au plafond et des rangées de portes à droite et à gauche.

    Je tente de lire quelques noms de salle; je vois la porte "révèle" de Quentin. Mais, rapidement, le dirlo s'arrête devant la porte "chance". Il sourit de ses dents de requin, murmure un truc à l'oreille d'un garde et rentre dans la pièce avec Aléonnord qui hurle.

    Je sens comme une boule dans mon estomac, même si je déteste cette fille, j'espère qu'elle n'en sortira pas trop traumatisée.

    L'autre garde m'attrape par l'épaule en me la broyant au passage et me fais avancer dans le couloir. Je vois une salle "tombe" et apperçois le premier garde qui emmène Martin dans a salle "baston" de Simon. Mon garde stope son avancée devant la porte "seule". Je m'imagine déjà ce qu'elle cache et m'y retrouve projectée la seconde d'après.

    C'est noir, je ne vois même pas mes mains. La peur m'envahit, la peur de l'obscurité et de l'inconnue. Je fais quelques pas en tatonnant du vide, tréuche et tombe à genoux. Je passe doucement mes mains au sol, mais il n'y a rien. Je suis définitivement seule.

    J'aimerais tellement que Nathan soit là pour me rassurer, mais pas besoin d'illusion, il n'y a personne. Je m'assois et rapproche mes genoux de mon visage, je dois reprendre mon calme. Mais je sens comme une présence, des images me reviennent à l'esprit, le cadavre brûlé et noirci, il me contemple de ses yeux tristes :

    "Pourquoi Sacha, pourquoi ?"

    En plongeant dans les ténebres de mes hallucinations, j'espérais que le temps s'écoulerais vite.

     

     

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  • Combien d'heures j'ai passé dans cette pièce, noire et ptofonde comme un gouffre sans fond. Je ne sais plus très bien si j'ai juste pensé ou crié, réfléchis ou pleuré, me souvenir ou cauchemardé. Mes sens ont disparuts, je suis fatiguée.

    Quand enfin, la porte s'est ouverte, j'était recroquevillée au fond de la pièce, seule, si seule...

    La lumière m'a brûlée les yeux, un garde est entré, m'a attrapé par le bras et m'a traînée du sol jusqu'au couloir. Je laissais échapper un gémissement de douleur ; j'avais si mal! Pourquoi les lampes brillaient-elles tant ? Je me suis rapidement relevée, tant bien que mal, toujours tirée par l'autre brute., lorsque qu'une pensée sinistre me traversa l'esprit :

    "Et si les autres étaient partis sans moi ?"

    Je dégageais vivement mon bras de l'éteau du garde.

    "J'ais pas besoin de vous pour marcher, lui ais-je lancé"

    Il a eu l'air surpris puis il a continué à avancer comme si rien n'avait changé. Quand on est arrivé au bureau du dirlo, j'étais déjà assez frustrée. La pièce  était tapissé de rouge et or avec au milieu une grande table couverte de dossiers mais aucune traces de portables. Le dirlo était tout souriant de ses dents pointues avec son air de débile triomphant.

    "Je suppose que cela t'as suffit, m'a-t-il lancé en ricannant"

    Je sers les dents, je ne veux absolument pas retourner au saloir. Le dirlo dit au garde de me ramener avec les autres toujours tout sourir. Je me demande combien de temps j'ai passé au saloir, peut-être une heure, une nuit ?... Le garde me dépose finalement dans la coure et se barre vite fait. Le soleil brille trop fort, j'ai super mal aux yeux et j'ai chaud. En mettant ma main devant mes yeux pour me faire de l'ombre, j'apperçois Elisabeth et Nathan qui se précipitent vers moi.

    "ça va ?, me demandent-t-ils"

    Je murmure que "pas trop" et je pars vers les autres.

    Il était 11h30 environ et nous sommes partis manger.

    Je leur raconte le saloir, la salle "seul" et les noms de portes que j'ai apperçu.David griffone  un plan sur une des serviettes ; il trace 4 lignes horizontales et 5 lignes verticales. Je regarde avec attention le petit tableau qui prend forme.

    "Là, dit-il en dessinant une petite flèche, c'est l'entrée qui arrive au couloir. De chaques côtés, il y a environ 4 salles. La 1ère à droite est la porte "chance" d'Aléonnord. NOus ne savons pas encore ce qu'elle contient. La 1ère à gauche, c'est la "révèle" de Quentin, la 2ème à droite, la "fuis" de Nathan, celle de gauche, la salle "tombe" encore inconnue. La 3ème à droite c'est la "coupe" d'Edwige, à gauche la "baston" de SImon. 4èm à droite, c'est la "seul" de SAcha et la 4ème à gauche..., poursuivit-il en hésitant un instant, raaah ! on ne sais pas du tout."

    IL dessine vivement un point d'interrogation sur la dernière case libre.

    "On en connait plein enfaite, s'écrit joyeusement Quentin"

    Elisabeth le dévisage d'un air gentillement moqueur, comme une grande soeur regardant son petit frère. Je vais enfin commencer à sourir, lorsque je remarque soudain l'abscence de Simon.

    "Personne n'a vu Simon ?, je demande d'une voix légèrement alarmée"

    La bande stressaille et jete rapidement des regards dans le refectoire.

    "Où est-il ?, chuchote Guillaume avec inquiètude

    - Si je le savais je vous l'aurais pas demandé, je réponds ironiquement"

    On est mal. Simon s'est-il barré ou est-ce encore un coup du dirlo ? IL fallait qu'on le retrouve et vite...

     

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  • Lorsqu'on sort du réfectoire, la tension était à son comble. On a encore une demi-heure de pause avant le cours de l'aprèm'. Je me dirige vers le muret et m'assoit avec fatigue tandis que les autres du groupe discutaient de la disparition de Simon. Je lève doucement ma tête et regarde le ciel, tout bleu, quoiqu'un peu obscurci par quelques nuages qui cachent un soleil pâle et timide. Je pense à tout et à rien, je suis calme et posée malgré la situation.

    Une main se pose sur mon épaule et je me retourne vivement prête à me défendre mais je tombe nez-à-nez avec le disparut; Simon. Ses cheveux bruns bouclés sont tout poussièreux et emmelés, il a l'air essouflé mais vraiment exité et satisfait. Il met sa main dans sa poche et en retire sans bruit un anneau suportant environ 6 ou 7 clés sous mes yeux puis le range d'un geste rapide et précis.

    "C'est dingue !, je lui murmure et tentant de cacher ma joie, t'es trop fort, comment tu les as eues ?"

    Il sourit d'un air mystérieux, me prends doucement par le poignet et m'emmène vers les autres. Ils ont tous l'air étonné et joyeux à la fois. Simon leur montre les clés, se qui provoque des murmures admiratifs étouffés pour ne pas ttirer l'attention.

    Notre héros nous explique rapidement qu'après la pause de 11h30, il avait vu que le couloir menant au bureau des profs n'était pas surveillé (le garde s'occupant de moi). IL avait courut dans le couloir sans bruit , n'avait rapidement fouillé, avait trouvé une boîte marquée "secours", l'avait ouverte, vu les clés et les avaient embarquées.

    Il y eut un silence dans le groupe.

    "Je propose qu'on parte ce soir, chuchote Florent, comme ça le dirlo aura pas le temps de se douter de quelques chose.

    - D'accords avec lui, rajoute Simon.

    - Sa me va, dirent David, Elisabeth et Guillaume.

    - Parfait alors, concluais-je"

    Edwige, Quentin et Nathan aquiecèrent pour confirmer.

    Se soir, nous respireront l'air de liberté.

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  • C'est cette nuit. Je suis assise sur mon lit, et si le plan ne fonctionnait pas comme prévu ? Et si les autres devaient partir sans moi ? NON! Ils ne peuvent pas me laisser seule, ils ne le feraient pas!

    Je regarde les murs blancs, immaculés, trop propre, trop purs, trop parfaits. A côté de moi, sur les couvertures beiges pâles, mon sac à dos, remplis a moitié par des habits et quelques affaires. Mes mains sont crispées et des gouttes de sueur perlent sur mon front. Je murmure indistinctement des brides de phrass sans vraiment m'en rendre compte :

    "Les autres ne me laisseront pas seule, ils ne me laisseront pas, ne me laisseront pas, pas seule.."

    Mais les minutes passent et personne ne vient, je serre fortement mes poings et mordille mes lèvres nerveusement. Soudain, j'entends un léger "toc" à ma porte. Je laisse échapper un soupire de soulagement, jette rapidement le sac sur mes épaules et me lève précipitement. Des cliquetis sortent du couloir et ma porte s'ouvre devant mes yeux, laissant apparaître Simon et Nathan.

    Ils me font signe de ne pas faire de bruit et nous délivrons les autres membres de notre groupe. Je pensais que s'était injuste de laisser Aléonnord (qu'on avait d'ailleurs pas revu depuis le saloir) et sa bande, mais si on pensait a tout le monde, nous ne pourrions jamais sortir. Au bout d'un quart d'heure, nous sommes tous dehors et prêts a partir ; Simon, Quentin, Nathan, Edwige, Guillaume, Florent, Elisabeth, David et moi.

    Nous nous dirigeons silencieusement vers le refectoire. Mais nous voyons de a lumière sortir du bureau du dirlo, pourtant il nous faut passer devant. Nous décidons d'y aller prudement un par un ; nous passons, mais rien ne bouge a l'intérieur et le couloir est silencieux. Simon déverouille la porte de la caféteria et nous entrons doucement en éclairant avec quelques lampes de poches à nous ou volées.

    Nous passons la salle remplie de tables puis nous arrivons devant la porte de la cuisine, verouillée elle aussi. Simon nous arrête brusquement, faible bruit sort de la pièce. Etait-ce la fin de notre aventure ?

    Il attrapa tout de même la poignée de fer et l'ouvrit d'un coup sec. Nous entrons tous en même temps, se bousculant et nous tombons nez-a-nez avec Dimitri, le russe blond.

    "Pas possible, qu'est-ce que tu fout là ? demande Nathan d'une voix soulagée"

    Le russe à l'air apeuré devant nous et de la surprise se lit sur son visage pâle. Ses sourcils blonds et fins sont relevés se qui lui donne un air étonné

    "Ben...c'est la bande à Aléonnord qui m'a enfermé ici cet aprèm', je pensait que le cuistot me ferait sortir demain matin, et vous, dit-il en reprenant de l'aplond, qu'est-ce que vous faites là"

    Nous hésitons à lui dire, mais il vallait mieux l'embarquer sinon il risque de cafter.

    "Faut qu'il vienne avec nous, dit Elisabeth

    - Où, demande Dimitri.

    - On se casse du centre, murmure Simon, tu viens ?"

    Dimitri réfléchit rapidement puis aquièce pour nous montrer son accords. Ducoup, on était 10 à remplire les sacs apportés de bouffe. Dimitri prends le 2ème sac de David et nous aide avec ardeur. Les frigos sont cadenassés, mais Simon les ouvre en quelques seconde avec ses clés.

    Soudain, Quentin pousse une exclamation de joie étouffée. On le rejoins rapidement et on vu une grande porte de métal.

    Peut-être menait-elle dehors ?

    Peut-être pas.

    Simon prend la clé qui restait inutilisée et la mit dans le vide de la serrure en nous jettant un regard inquiet. C'était notre seule chance de sortir sans nouvelles blessures. imon tourne lentement la clé et un léger cliqueti se fait entendre.Il attrape la poignée en tremblant et la tourne.

    Un grand courant d'air nous fouette le visage, dehors on voyait de l'herbe, des collines et ... la forêt!

    Nous nous retenons de pousser des cris de joie et nous courons à toute allure, nous sommes ivres de joie, nous ne sommes plus enfermés enfin !

    Nous étions libres !

    Tellement libres !

     

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  • Il fait vraiment sombre, alors on s'arrête de courir, de peur de se ramasser. On se regroupe instinctivement et on marche rapidemente en direction de la forêt; on doit se dépêcher si on veut avoir de l'avance sur le dirlo.

    A chaques bouffées d'air frais, à chaques nouveau pas, à chaques regards jetés au ciel étoilé, je me sens revivre. Il fait frais mais je bous interieurement, je ne pense pas au risque, je veux juste entrer dans la grande forêt et m'endormir au milieu des grands arbres agités par le vent. Nous pressons le pas, il doit être près de 2h et il faudrait que l'on se pose.

    On marche, on marche, on trébuche puis on recomence à marcher. On ne sait pas combien de temps on est libres, mais on l'est et c'est tout ce qui compte. Quentin gémit assez régulièrement, quelle petite nature ce type ! Simon et David mènent le groupe en discutant de la façon d'on on allait s'installer; Edwige recomence à sourire, malgré sa récente balaffre qui la défigure et moi je suis crevée mais je réfléchis en silence. Je remarque avec un mouvement de satisfaction que nous passons enfin les premiers grands pins de la forêt.

    La fatigue se fait cruellemnt sentire après une ou deux nouvelle heure de marche incessante puis comme par magie, nous débouchons sur une petite clairière arrondie et abritée par les arbres. Je lève la tête et vois la lune qui éclaire nos visages, elle n'est pas complète, mais suffisement pour que l'on puisse installer rapidement un camps provisoire. Quentin s'effondre doucement dans l'herbe haute suivit de Florent. Simon et David s'arrêtent, nous regardent avec une légère hésitation puis posent leurs sacs à terre.

    "On est à découvert, murmura Guillaume d'une voix épuisée, non ?"

    Personne ne lui réponds. Un léger vent nous fait frissonner puis, machinalement, Florent et Edwige sortent des pleds, peu nombreux mais suffisants et nous nous allongeons, légèrement recroquevillés sur nous même. Une à deux minutes plus tard, le silence prends sa place et un sommeil lourd mais agité s'empare de nous.

                                                                    *****

    Je viens encore de me disputer avec mon père, je ne le supporte plus. J'en ais ras le bol de ses réfléxions à 2 balles et de ces rêgles débiles. Je suis dans la cuisine et devant moi, sa plante préférée. Mon père est employé de bureau, mais son passe temps c'est le jardinage ; il tiens plus à ses foutus fleurs qu'a moi, j'en suis sûre ! Je tiens dans ma mains une boîte d'allumettes décorée que j'ouvre avec précotion. Je saisis une des fines baguettes de bois et la lève à la hauteur de mes yeux en la tournant lentement entre mes doigts.

    "Je vais brûler sa saleté de plante, on vera qui est le plus chiant !"

    J'abaisse ma main en direction de la boîte avec un léger sourir sadique et frotte d'un geste précis le bout rouge de l'allumette contre la surface rêche de sa boîte et elle s'enflamme en une fraction de seconde. Puis la porte d'entrée s'ouvre brutalement et mon père arrive en face de moi.

    "Lache cette allumette Sacha, tu n'as pas intêret à faire ça!

    - Je fais ce que je veux !"

    J'approche vivement le batonet enflamé de ma victime mais mon père attrape fortement mon bras. Je me débat, renverse une bouteille d'alcool puis le temps passe au ralenti. La bouteille de verre éclate au contact du sol, je lache l'allumette qui part rejoindre l'alcool se répendant par terre puis ce mélange s'enflamme en une fraction de seconde. La moquette au sol se change en brasier, emportant chaise, table puis toute la pièce. Les flammes me brûlent, je pousse un cri strident et repousse mon père dans un élan de douleur. Les larmes envahissent mes yeux et je me précipite vers la porte en titubant et en me mordant les lèvres pour ne pas hurler. Mon père me suis-il ? Je me retourne un instant mais la fumée me brûle les yeux et je reprends ma route et toussant.

    "PAPA ! je hurle"

    Mais aucun bruit ne me réponds appart le crépitement des flammes et du bois qui brûle. Et si mon père mourait ? Ce serait ma faute, mais non, il s'en sortira, tenace comme il est. Alors je sors de l'appartement avec un dernier regards plus rassuré descends les escaliers en criant au feu puis sors de l'immeuble. Je sors mon téléphone de ma poche et je compose à toute vitesse le numéro des pompiers. Mes voisins se précipitent en dehors du batiment qui prend feu à une vitesse incroyable. J'entends des cris puis la sirène de l'ambulance qui se dirige vers nous, ma tête tourne. Quelques minutes après, les derniers habitants de l'immeuble sont évacués, je m'approche des sapeurs en leur demandant si ils ont vu une personne du nom de Tahary. Ils me répondent affirmativement et passant l'immeuble à moitié brûlé et les cendres qui tombent comme de la neige au dessus de nos têtes ébahies, je me sens rassurée mais toujours en état de choc.

    Voici une partie de mon véritable passé.

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  • Un rayon de soleil éclaire mon visage, le jour se lève déjà.

    "La flemme d'aller en cours, j'ai sommeeeil, je murmure"

    Où est-ce que je suis déjà ? Sûrement chez moi, vu que le matin le soleil passe par ma vieille vitre au dessus de mon lit, et comme y'a du soleil...

    "Aller debout flemmarde, lance une voix joyeuse et animé"

    Je baille, ouvre mes yeux et me relève doucement. Ma couverture miteuse glisse sur le côté et je frissonne. Et merde c'est vrai: je suis dans une forêt pommé a quelques kilomètre d'un centre pour délinquants dirigé dirlo psycopathe, des gardes, des profs soumis et un gardien disparut qui doivent avoir remarqué notre petite évasion et vont nous chercher. Je ricanne, on est bien partis.

    Je me lève, m'étire et décris un petit tour sur moi même. Je suis dans une prairie entourée de grands d'arbres verts foncés, remplie d'herbe haute dépassant mes genoux avec une petite colline démarrant à quelques pas à ma droite. Florent et Guillaume se poussent joyeusement à côté des sacs empilés. Je continue mon tour et vois Edwige dormant toujours mais se retournant en grognant, sûrement genée par le soleil, se qui me fait esquisser un sourire. Quentin dort aussi, mais paisiblement, comme un petit enfant. Je me demande vraiment pourquoi le destin s'acharne sur lui. Juste après, je vois Dimitri, Simon, Elisabeth et David qui discutent en élevant la voix. Elisabeth fait de grands gestes et défends avec force son idée inconnue. Je comprends rapidement qu'ils vont vraiment se prendre la têt si on ne la calme pas.

    Je finis mon tour avec un léger malaise dû à sa vitesse. Je chancelle légèrement, me stabilise puis lève les yeux devant la figure joyeuse mais fatiguée de Nathan. Quand il sourit, on voit des fossettes qui apparaissent sur ses joues constellées de taches de rousseur. Ses yeux verts et vifs me détaillent attentivement avec un calme reposant. Ses cheveux roux et courts tombent négligement sur son front et des petits morceaux d'herbe s'y emmèlent. 

    "Tu n'es pas très matinale dis donc Sacha, me dit-il avec amusement

    - Effectivement, répondis-je, mais j'avoue que j'avais pas trop envie de me lever.

    - Pas trop envie de me voir ?

    - C'est pas du tout pour ça !, ajoutais-je soudain puis je rougis légèrement"

    "Ach so, dit une voix dans ma tête, c'est pas le moment de devenir comme ça, essaye plutôt de trouver une idée pour vous sortir de là!"

    Bref, je fais demi-tour et je rejoins vite fait Simon, David and coe.

                                                                                                      *****

    Je suis toujours dans la rue, mon père vient de se faire enmener dans l'ambulance. Il est près de 8h30, où passer la nuit ? Je sors rapidement mon portable avec un frisson, les nuits sont fraiches. Je fais défiler rapidement mes contacts. Quels potes passent la pluspart de leur soirée sans parents comme ceux-ci travaillent loins ? Il faut que je trouve des amis sans parents, ils risqueraient de dire à ma mère où je suis.  Je n'ai surtout pas envie de la voir elle, même si je suis a la rue. Bon dépèche toi, je pense en passant les différents noms, non, pas lui, pas elle, pas elle non plus, eux ! Je souris un peu et pars d'un pas décidé vers les jumeaux Amanda et Nacer, mes ais d'enfance chez qui je peux squatter sans problème, leurs parents ne sont jamais là.

    Quelques minutes de marches sous un ciel virant progressivement sur le bleu me fais réaliser que je suis vraiment seule. C'est de ma faute si p'pa doit partir à l'hopital,se sera ma faute si il reste défiguré par les flammes, si il reste traumatisé, si il meurt... Alors mes yeux se remplissent soudain de larmes "pourquoi j'ai touché à ces foutues alumettes !?". Maintenant je cours, mais ma vue est brouillée par mes pleurs. "Mais qu'est-ce que j'ai fait !"

    Quelques minutes plus tard, je suis dans le salon entourée de Nacer et d'Amanda. Ils tentent de me consoler, de me convaincre que ce n'était qu'un accident.

    "Tu vas voir, je suis sûre que ton père va bien.

    - T'as vu comme il est tenace, tu crois vraiment qu'un simple incendie provoqué par sa fille (future pyromane) a provoqué ?"

    Ils prenaient cet événement à la rigolade. J'ai brûlé un immeuble entier avec mon père et les voisins dedant et ça les faits rire ?! Amanda me dévisage de ses yeux brun en amande, ses cheveux brun clairs sont noués par une natte à moitié défaite, négligement tressée. Nacer et elle se ressemble comme deux gouttes d'eau, aussi bien par leur physique que par leur manière de penser.Leurs encouragements ne me rassurent pas vraiment, mais j'essaye de positiver un minimum.

    Quelques minutes plus tard, je tente de m'endormir sur le canapé ancien de leur petit salon. Les images de l'incendie reviennent sans cesse me hanter. Demain j'irais voir p'pa à l'hopital ; Qu'il aille bien, par pitier !

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  • Nous voilà donc envahis d'une nouvelle hardeur pour l'organisation du camps ;

    Simon et David (étant les premiers levés) sont partis explorer l'endroit où nous étions et y dénicher, peut-être, quelques ressources. En faisant un petit tour d'une bonne demi-heure, ils revinrent avec d'assez bonnes nouvelles :

    en fouillant un peu partout, ils avaient déniché un ruisseau d'apparence propre et profonds. Pour boire, ils nous suffirait de la faire bouillir pour enlever le gros des microbes. ILs avaient aussi trouvé quelques buissons de mûre sauvages (ils y en avait peu pour nous tous mais c'était déjà un début). Ils avaient aussi vu courir quelques lapins qui pourraient (à condition de les attraper) nous servir de repas. 

    Quand Simon et David nous apprirent tout cela, un empressement joyeux s'empara nous et nous nous sommes distribué rapidement les tâches de l'organisation du camps en formant 4 groupes :

    Un premier (Simon, Nathan, Quentin) va ramasser, casser et empiler les branches en trois tas (les brindilles, les branches et les grands batons).                                                                                                                   Le second groupe (Elisabeth, Dimitri) taille des branches avec des canifs volés et les tries en plusieurs groupes (pour les abris, pour le feu, etc...)                                                                                                       David, Edwige et Florent compose le troisième groupe. Ils grimpent aux arbres et disposent des batons a plats sur deux branches à la même hauteur et parallèles pour faire un plateau solidement attaché par des ficelles épaisses trouvées dans la cuisine. Quand ils seront finis, on construira un autre plateau au dessus qui servira à la fois de toit et de nouvel étage où l'on pourra dormir. Avec des abris ainsi en hauteur, nous seront protégés des animaux sauvages (si ils y en a) ou du dirlo et des gardes qui ne nous trouveront pas immédiatement (j'éspère).                                                                                                                                

    Et me voilà finalement dans le dernier groupe avec Guillaume. Nous rassemblons des pierre en un rond (pas si rond que ça) puis nous formons une piramide avec des brindilles et des branches plus épaisses pour faire un feu. Tout le monde s'affaire, ça me donne l'impression d'être dans une fourmilière.

    "Hehe!, me lance Guillaume avec un geste théâtral pour sortir une boîte d'allumette d'un des sacs entreposés à côté de nous, regarde moi ça!"

    J'esquisse un sourire; Guillaume des manières exagérées comme si il se moquait en permanence de lui même, ce qui vous fait rire quand vous lui parlez.  Il a un visage rond et jovial avec un sourire un peu idiot et des cheveux châtains. Il prends un morceau de papier froisé, le bourre joyeusement au centre de la piramide de bois puis ouvre la petite boîte de carrton et sort une des baguettes de bois qu'il enflamme.

    Je détourne mon regards, ces choses me rappelle trop de mauvais souvenirs. Guillaume lance un cri de joie.

    "Regarde Sacha ! ça prends super bien, je suis trop fort HEHEHE !!"

    Il se lève et entame une danse désordonnée et ridicule autours du feu qui effectivement prends bien. En le voyant ainsi, je ne peux m'enpêcher d'éclater de rire. Il s'arrête et me sourit en riant a moitié.

    "Et je danse magnifiquement bien, n'est-ce pas ?"

    Il a des yeux bleus très foncés qui s'ouvrent  en grand ce qui lui donne un air de poisson sortit de l'eau, un nez en trompette et des joues légèrement rebondies ce qui lui donne un physique amusant et enfantin.

    Bref, il faut quand même finir le boulot. Alors je me lève en riant toujours un peu, je prends une des casseroles et je vais au ruisseau. C'est vrai qu'il est assez profond, je remplis le récipient et le pose dans l'herbe haute à côté de moi. Je me penche au dessus de l'eau, elle est claire mais elle n'est pas pour autant pure. De l'autre côté du ruisseau, des arbres sont penchés aux dessus comme pour l'abriter ce qui donne un air très jolis au paysage. Je me regarde dans l'eau; mon reflet est assez flou à cause des remous, mais on voit bien que j'ai un air fatigué quoique encore rieur. Mes cheveux que j'ai tenté de déméler, sont parsemés de morceux d'herbes et de bois. 

    "Arrête de te comtempler, ça fait pitier"

    Voila que la voix de ma tête reprends son discour, ça faisait déjà 5min, c'est pas mal. Je suis vraiment bizard à parler avce moi-même, mais bon, tant que les gens ne lisent pas dans mes pensées; Je souris à cette idée absurde.

    Combien de temps allons nous tenir avant que le dirlo ne nous trouve, avant que la faim nous tenaille, avant que la forêt ne nous rende fous ?

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  • Episode spécial, vous allez voir mon âme de poète XD

    Le temps se couvre aux alentours de 2h. Après quelques problèmes techiques (le feu qui prenait si bien ne l'était qu'en apparence) et de petites galère (ramenez des casseroles pleines d'eau sans en renverser et on en reparlera), nous pouvons enfin nous entasser autours du feu et manger un repas bien mérité.                   En comptant les réserves qui nous reste, (moins d'une vingtaine de boîte de conserve d'un kilo chacune, quatre pain d'environ 500g, 3 bouteilles d'eau remplies à la va-vite, un pot de sel et une boîte de sucre), on pourrait vivre environ quatre jours.                                                                                                     Autant dire qu'on est mal barrés ; qu'allons-nous faire une fois que nous n'aurons plus a manger. L'atmosphère est tourmentée mais nous repartons finir nos constructions.

    Après un dernier effort, et contrairement à nos appréhensions, il n'a pas plut. De légers coups de vent nous font frissonner dasn un mouvement d'ensemble autours du feu.                                                    Simon fait brûler pensivement une fine branche dans le feu qui crépite. Nous sommes épuisés mais assez fiers de notre travail :                                                                                                                                        Il y a deux arbres face à face ou nous allons dormir par groupes de deux par plateaux, (au premier en partant du bas ; Guillaume-Florent, Nathan-Dimitri puis Quentin. Au second ; Simon-David, Elisabeth-moi et Edwige seule)

    Je suis contente de ce que nous avons construits, c'est énorme pour une seule journée ! Malheureusement, au lieu d'être réjouie, je sens d'instinct que la soirée va tomber à l'eau. Tiens d'ailleurs ça commence : Quentin a craqué, il pleure.

    "On ne va jamais s'en tirer, gémit-il, on mourra de faim ou le dirlo nous ramenera au centre pour nous renvoier au saloir ! On reverra jamais chez nous, continue-t-il en pleurant, on reverra jamais nos famille ! je reverrais jamais ma mère ! JAMAIS!"

    Et il éclate en sanglot de plus belle. J'ai un pincement de coeur, je le comprends; ma peur de perdre un proche je connais. 

    "Aller Quentin, tente Florent avec une voix brisée et un faible sourire, on rentrera forcement chez nous, on va pas rester ici éternellement, tu le sais bien"

    Mais on sait tous que même si on rentrera un jour, on ne pourra pas tenir plus longtemps. Florent essaye encore, mais Quentin ne veut rien entendre et il a lui même des larmes coulants de ses joues. Des gémissements à vous déchirer le coeur retentissent maintenant dans le cercle. Edwige se cache le visage dans ses mains et sanglote sans bruit. Si même Edwige est dans cet état là...                                Guillaume reste interdit à côté de Nathan qui parle d'une voix encourageante a Quentin sans avoir l'air d'y penser vraiment. Tout le monde s'est progressivement rapproché en une masse larmoyante et gémissante.                                                                                                                                                        Moi aussi je sanglote en voyant ce triste tableau à la fois touchant et désespéré. Nous regrettons tous "pourquoi ais-je fais ça, nous disons nous"

    Je ne tiens plus et me détourne d'eux. Je me lève et m'éloigne d'une dizaine de mètre où les lamentations horriblement déchirante retentissent. Je m'assois sur un grand rocher plat à côté de moi.

    J'entends le murmure du ruisseau non loinde là, c'est apaisant. Je regarde le ciel, mais les larmes m'empêchent de distinguer correctement la lune et les étoiles. Je murmure :

    "Qu'est ce que je vais devenir ?"

    Puis un léger bruit me fais tourner la tête : c'est Nathan qui c'est assit à côté de moi. Je rougis très vite en pensant qu'il m'a entendu parler et lui demande :

    "Tu n'es pas avec les autres ?

    Il ne répond pas mais me regarde de ses verts avec un léger sourire. Puis sans que je puisse réagir, devant la lune et les étoiles, il m'embrasse.

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  • Nous sommes au 3em jour de notre arrivé dans la forêt. Le dirlo ne nous a pas cherché, ou alors il ne nous a pas trouvé. Il doit attendre que nous revenions mort de faim au centre.                                   Les abris sont solides et ont assez bien résistés à la pluie d'hier; nous avons tapissé le sol de chaques étages avec des fougères ce qui est quand même bien plus agréable.                                                 Nous commençons enfin à nous habituer au camps, aux repas simple, aux abris, aux bains gelés dans la rivière, mais après-demain il ne nous restera plus qu'un pain.                                                              On a bien essayé d'attraper des lapins, mais ça court trop vite ces trucs !

    Bref, nous sommes aux alentours de neuf heures et la discussion est animée :

    "Il faut bien qu'on retourne au camps si on veut manger, annonce Edwige en insistant, on ne va pas s'en sortir si on reste ici a crever de faim !                                                                                                 - Et risquer de se faire attraper par le dirlo, remarque Simon, ça ne me plais pas trop comme plan.                                                                                                                                               - Pourtant il faut bien qu'on mange, protèste Dimitri."

    Le silence s'installe, on réfléchit plus sérieusement. David se lève alors et commence à parler :

    "C'est vrai, on est coincé, soit on meurt de faim, soit on tente le tout pour le tout. Personellement, je pense qu'on peut arriver sans problème à entrer dans le centre grâce aux clés de Simon, piquer tout ce qu'on peut et repartir dans la forêt, et puis, poursuivit-il en parlant plus fortement , même si on se fait choper, on s'en tape ! Parce qu'on a réussi à se barrer du centre ! Parce qu'on a vécu plusieurs jours seuls dans la forêt ! PARCE QU'EN NOUS ON EST LIBRES !"

    David finit son discour presque en criant. Nous nous levons et l'acclamant, nous hurlons, nous explosons. Nous sommes déchaînés et nous courons vers le pauvre David que nous portons en triomphe quelques instants. Les rires et les cris joyeux retentissent, même si on se fait attraper, ils emprisonneront seulement nos corps, mais nos âmes resteront libres et vagabondes !                                                 Sur sa demande entrecoupée d'éclats de rire, nous reposons plus ou moins bien le métis à terre.              Nous terminons la soirée avec des danses macabres promettant vengeance quelle quelle soit au directeur et aux gardes.                                                                                                                            Puis, vers dix heures, nous nous arrêtons et partons dans nos abris respectifs, bercés par les "bonne nuit" et les baillements.

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  • Nous sommes au matin du 4ème jour, nous mangeons rapidement un bout de pain puis nous nous préparons :                                                                                                                                    David, Nathan, Simon, Edwige et moi savons nous battre. De ce fait, nous prenons chacuns un des 5 autres qui ne savent pas et nous les entraînons du mieux possible avec eux.                                       Les équipes sont : Quentin/Simon-Edwige/Elisabeth-Nathan/Florent-David/Dimitri. Comme par hasard, c'est moi qui me ramasse Guillaume. Tout le monde l'a évité à cause de sa gaucherie et de son manque de serieux.                                                                                                                                      Bref, je commence par lui demander si il s'est déjà battu au moins une fois.

    "Bah voui, me répond-il avaec un sourir idiot, j'ai fait deux ans de boxe.

    -Mais t'es complètement débile toi !, lui lançais-je en pensant que c'était le type le plus désespérant que je n'avais jamais vu, pourquoi t'as pas dis que tu savais te battre alors ?!"

    Il sourit de plus belle et me dit d'une voix mi-moqueuse mi-serieuse :

    "Chai pas, comme ça j'avais une une chance d'être avec toi"

    Je recule brutalement en rougissant en une fraction de seconde tandis qu'il éclate de rire.

    "Je rigolais ma petite Sacha, me charit-il avec son rire irritant, je t'apprécie pas à ce point"

    Je ne peux m'empêcher de lui envoyer une droite qu'il esquive sans problème à ma grande surprise. Il garde son sourire au coin et contre-attaque, mais malgré mon choc. J'attrappe son poings et lance avec vitesse ma jambe droite dans son bassin ce qui lui coupe la respiration.                                            Guillaume tombe a terre avec un bruit sourd et je mets un genoux a terre à sa droite. Je me penche et murmure d'une voix railleuse :

    "Je sais mieux me battre que toi, tu devrais arrêter de te moquer de moi"

    Il ricanne simplement et ouvre les yeux. Je me relève doucement, mais il profite de ce moment pour tirer fortement mon bras gauche contre son bassin ce qui me fais chuter à plat ventre. Il se met debout instantanement et avant même que je puisse comprendre ce qu'il m'arrivais, il pose un genoux sur mon dos et tords mon bras de sorte que je ne peux plus bouger. Il se penche vers mon oreille et chuchote comme je l'ai fais auparavant :

    "JE sais mieux me battre que toi, ah petite Sacha, je suis vraiment démoniaque"

    Et il part d'un nouveau rire. Je vais lui faire la peau à cet idiot. Je tente une nouvelle offensive ; je plie vivement mes jambes qui cognent le dos de Guillaume. Celui-ci ne comprend pas ce qui l'a frappé et lache mon bras sur le coup de la surprise.                                                                                                 Je l'attrappe alors et nous roulons au centre des autres en tentant tour a tour de prendre l'avantage. Les autres groupes nous entourent et nous encouragent en riant.                                                            Finalement je parviens a coincer Guillaume en m'asseyant sur son dos, assez en avant vous eviter ses coups de pieds et en écrasant ses mains avec mes pieds. Je me penche alors une dernière fois àson oreille :

    "Non, c'est toi qui devrais de méfier de moi, lui murmurais-je en ricannant, c'est toi le petit, Guillaume"

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  •   Je me sens un peu comme un fantôme, visitant l'endroit qui lui a été le plus cher. Chaque pierres, chaque traces, chaque odeurs font rejaillirs les souvenirs de ces merveilleux quelques jours. Un pressentiment me fait sentir que je ne reverrais sûrement jamais cette endroit et c'est comme une aiguille qui écartelle mon coeur. Ce centre est à la fois la pire chose qui ne me soit jamais arrivée et à la fois la meilleure ; maintenant je veux vivre. Je sais ce que je vaux, et je sais ce que valent mes amis.

      La brume matinale est fraiche, et en tentant de ne reveiller personne, je descends la petite échelle qui mène de mon abri jusqu'au sol. J'ai abandonné mes chaussures, j'aime sentir l'herbe mouillée par la rosée sous mes pieds abimés; je suis revenue en quelques sortes a "l'état sauvage".                                      Je marche rapidement jusqu'a la pierre plate ou Nathan me rejoins souvent, mais je veux plus de hauteur...                                                                                                                                        Je m'accroche a l'arbre le plus près de moi et y grimpe agilement, les branches sont doucement agitées sans bruit par les légers acoups de mes mains et de mes pieds. Je veux aller plus haut, toujours plus haut.

    "Pourquoi faire ?"

    Je ne sais pas, nous verrons bien une fois arrivés. Je réalise que je ne sais jamais où je vais, je suis éternellement perdue. Les branches s'affinent, mais je ne ralentis pas l'allure, je ne fais qu'accellerer, je les entends craquer faiblement a mon passage. Encore quelques mètres...

    Je sens le vent sur mon visage, sur mes cheveux ébouriffés. La vue est magnifique, des arbres foncés à perte de vue s'étalent sous mes yeux, les colines et les montagnes apparaissent a moitié cachée par une brume fine et de gigantesques nuages brillant sous un soleil naissant.                                                  Je ris aux éclats, je me sens enfin vivante !                                                                                       Le vent secoue le haut des arbres et de l'herbe ondule comme une mer lisse et verte pâle. Je veux lacher le haut de mon arbre, mais je sais que si je le fais, la chute sera longue :15 mètres environ. J'enroule mes bras autours du tronc de l'arbre devenu fin avec la hauteur. Je suis balancée doucement de droite a gauche a chaque coup de vent, mon vertige n'existe plus et je ferme mes yeux.

    Je dois rester là 10 minutes... ou 20, je ne sais pas. Un bruit me sors de mon rêve éveillé, qulqu'un grimpe sur le pin en face du mien. Je sens mes poils se hérisser et je cherche a reconnaître l'intru qui m'a sans doute suivit. Je suis étonnée de voir encore une fois Guillaume.                                                     Il ouvre de grands yeux en m'appercevant puis m'addresse un signe. Je lui souris puis descends rapidement comme si il ne s'était rien passé. Au fûr et a meusure que les branches passent dans mes mains, je sens revenir toute mon axiété, mon apréhension, ma terreur.

    David refait son speach pur motiver la troupe, mais je reste un peu en arrière, je repense à la vue de ce matin. Elisabeth apparait soudain devant moi. Elle est toute décoiffée et à l'air complètement affolée.

    "Vite Sacha, il faut qu'on parle"

    Sa voix est plus aïgue que d'habitude. Elle me tire par le bras vers un coin isolé et commence d'une traite :

    "J'ai surpris une conversation de plusieurs personnes, je n'ai pas reconnus leurs voix mais j'ai entendus qu'elles préparent quelques chose pour notre arrivée au centre, qu'est ce que je dois faire ?!"

    Mon ventre se tord, des traîtres, parmis nous ? J'aurais dû m'en douter, de plus ils peuvent être n'importe qui...

    "Je pense que c'est Quentin ou Dimitri, marmonne Elisabeth et rongeant nerveusement ses ongles, ou alors Nathan, il est bizard depuis quelques jours, merde !"

    Elle vient d'arracher un morceau trop long de son ongle qui fait saigner son doigt. Je réalise qu'elle a raison, Nathan est aussi suspect que les autres, quelle horreur !                                 

     

     

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  • Tel des appaches silencieux, nous approchons peu à peu du centre. La pénombre et notre avancée furtive sont nos alliés. Nous approchons en meute, comme des loups affamés s'avanturant en territoire ennemis pour y chercher de quoi manger.                                                                                                        Il est neuf heures et nous nous trouvons enfin devant la porte extérieur d'où nous avions fuis. Tandis que Simon cherche la bonne clé et gromelant des "foutus clés, pourquoi vous êtes 10 000 ?!", j'observe le paysage : Le centre est un batiment rectangulaire peint distraitement d'un blanc écaillé dû a sa mauvaise qualité. L'herbe est rase autours de l'horrible structure sur un diamètre de 5km environ (pendant que nous le traversions, j'éspère que personne ne nous a vus). Après, c'est notre forêt.                                 C'est comme si le centre avait empoisonné le sol et empêché les plantes d'être libres avant une certaine distance.

    Des murmures me parviennent, a peine perceptibles, mais je cromprend qu'il est l'heure.                          Je me glisse avec les autres dans la cuisine éclairée de nos petites lampes usées. Des ombres étranges et effrayante se dessine de chaques côtés, mais nous nous dirigeons vers les frigos sans y prêter attention. 

    "Ils n'ont même pas changé les cadenas, remarque Elisabeth avec un chuchotement suspicieux, vous ne trouvez pas ça bizard ?"

    Mais personne ne lui répond, étant occuppé a remplire le plus rapidement possible nos sacs a ras bords. Nous sommes tellement pris dans l'action que nous ne réalisons que trop tard qu'Edwige s'approche un peu trop près d'un boîtier rouge fixé au mur.

    "Edwige !!, chuchote David assez fort pour tout le monde se retourne vers elle, Qu'est-ce que tu fous espèce de barge ?!"

    Elle ne bronche pas, en comme si elle s'en foutait royalement, saisit la poignée dans le boïtié et le tire d'un coup sec. Un vacarme strident nous déchire les tympan, l'alarme a étée déclenchée. C'est trop tard !

    "Pourquoi je n'ai pas réagis plutôt ?! quelle idiote je suis qu'elle conne ! je veux pas retourner là-bas ! NON !"

    Je me rends compte que j'ai crié le dernier mot et que je suis recroquevillée au sol. Je vois mes "amis" et les traîtres qui paniquent et cours dans tous les sens. Je vois que  David s'est jeté sur Edwige et la frappe violement et que Quentin pleure comme à son habitude. J'ai envie de pleurer moi aussi, mais l'instinct de survie est plus fort et je me réfugie derrière un placard. Je constate qu'il est ouvert du côté opposé a la scène et je m'y glisse d'un mouvement leste.                                                                                      Je m'y recroqueville a l'intérieur mais remarque une fente qui me permet de voir la bataille. La porte intérieur de la cuisine s'ouvre soudainement en craquant, laissant apparaître les gardes et le dirlo à l'air triomphant.

    Les gardes saississent mes derniers compagnons fidèles, c'est à dire : Elisabeth, David qui a dû lacher Edwige, Quentin( a ma grande surprise), Nathan et Simon.                                                                 Je les vois se débattre désespérement, mon ventre se tord et des larmes envahissent mes yeux, ce qui veut dire que tout les autres nous ont trahis ! Dimitri, Florent ! et même Guillaume. Je frissonne de dégoût en réalisant tout cela et j'écume de de rage. Ils ne perdent rien pour attendre ! Je réussirais à nous sortir de là, quelqu'en soit le prix !

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  • L'instant est critique. Elisabeth hurle de rage et menace les traîtres : Edwige, Dimitri, Florent et Guillaume. Des personnes que je n'aurait absolument pas soupçonnés (exempté Dimitri).

    Quentin pleure, comme à son habitude et Simon, David et Nathan se débattent en vain des bras des gardes. Le dirlo se dirige vers Elisabeth qui continu de crier tel une enragée et il fait un signe au garde qui la tient. Celui-ci envoie un grand coup de poing dans le visage de mon ami qui est projetée à terre avec violence. Tandis qu'elle gémit en crachant du sang mêlé à de la salive, elle tremble de tous ses membres. je frémis dans ma cachette en songeant aux terribles vengeances que je prépare.

    "Oh ! Que c'est triste, commence le directeur d'une voix fausse et cassante, vous n'êtes plus que cinq ! On dirait que je suis plus malin que vous. Et je crois bien que la petite Sacha s'est fait la malle en vous voyant ainsi"

    Il ricanne sinistrement.

    "Vous me répugnez tellement tous autant que vous êtes, vous êtes tous tellement impuissants. Si je ne vous ai pas cherché dans la forêt c'est parce que je savais pertinemment que vous reviendrez vite."

    Il part d'un nouvel éclat de rire sadique qui nous fait frissonner;

    "Peut-être, mais on est libres !"

    Le dirlo s'arrête instantanément  de rire et se tourne vers l'inconscient en frémissant de colère. C'est cet abrutit de Simon, il veut se faire tuer ou quoi ?! Le dirlo sort d'un mouvement vif un couteau de sa poche et fait jouer sa lame dans ses mains.

    "Qu'est-ce que tu ferais si, disons si… si je te crevais les yeux, le questionna-t-il d'une voix folle, tu n'aurait plus besoin de lunettes, hehe ! Tu devrait me remercier, non ?"

    Quentin hurle d'effroi et redouble ses pleurs. Je deviens hystérique, je crois que je vais hurler, et il verront tous où je suis, et ce sera la fin. Je mords fortement mes lèvres mais je sens que je vais éclater, je dois me taire! me taire ! me taire ! 

    J'ouvre ma bouche dans un réflexe lorsque une main se pose doucement sur ma tête. Je m'affaisse d'un seul coup, on m'a vu. C'est finit. Le temps semble être figé, mais cette main n'a pas l'air de me vouloir du mal. Elle m'ébouriffe même gentillement mes cheveux. Je regarde alors derrière moi ; et en levant les yeux je découvre son propriétaire. 

    "Guillaume, murmurè-je d'une voix audible seulement pour moi-même."

    Il n'a pas un regard pour moi et retire doucement sa main. Je n'avait même pas remarqué sa présence Il a l'air d'avoir grandis. Etrange. Il sourit posément comme si c'était parfaitement d'avoir trahit ses amis, a quoi joue-t-il ?!

    "Allons, dit-il en s'adressant au dirlo menaçant d'une voix indifférente que je ne lui connait pas, c'est juste un pauvre type monsieur, vous risquez de vous attirer des problèmes si vous rendez un des enfants avec les yeux crevés. Pourquoi ne pas lui faire faire un tour au saloir,il s'en remettra plus vite, et se serait plus amusant"

    Il sourit, impassible. Simon ne respire plus en voyant sa vue se jouer en quelques phrases.

    "Et puis, s'il n'y avait plus de lumière, ce serait plus pratique, poursuivit-il en jouant avec des mèches de mes cheveux, caché par le buffet."

    Il y a un silence, puis je comprends, c'est un message pour moi ; il faut que j'éteigne les lumières pour permettre aux autres de s'enfuire ! Je sors prudemment et silencieusement du placard, toujours cachée de la vue des autres et aperçoit un interrupteur à un ou deux mètres de moi. 

    "Préparez vous !, lance-t-il soudain en partant d'un éclat de rire."

    Je me lève alors face aux autres qui sursautent à mon apparition et d'un air furieux, j'éteinds la lumière. La pièce, plongée dans l'obscurité devient un champs de bataille. Je me glisse à taton vers la la porte du réfectoire que je trouve rapidement. Je pars alors en courant dans les couloirs du centre maudit. Une seule idée en tête : m'enfuir !

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  • Je cours comme une dératée pendant  quelques minutes qui me paraissent interminables. Le souffle me manque et je m'arrête un instant, gourant de l'oeuil sous le coup de l'effort. Je regarde rapidement mon entourage; c'est mon jour de chance, le dortoir… 

    Surtout ne pas faire de bruit, imagine si il le dirlo avait libéré les Aléonnord et les autres, il manquerait plus que ça. Je grince des dents, je fulmine de rage. Il faut pourtant continuer si je veux sauver les autres, alors je reprends mon avancée en marchant. Ma respiration est sifflante, il fait froid. J'arrive devant la porte de la salle des profs. Etrange, elle n'est pas fermée ; comme si le dirlo voulait jouer a "qui trouvera l'autre en premier".

    Un bruit ! Il vient de derrière moi, vite ! ouvrir la porte !

    Mes pensée fusent, et je referme si vivement que e casse la poignée. Les casiers des profs sont tous là, ces adultes incapables de protéger des enfants ! Je me cache sous un bureau…plus rien…le silence total…  Je me relève prudemment, stressaillant en heurtant le moindre objet. J'ouvre une nouvelle porte et débouche sur un couloir glauque et vide.

    Là ! en face ! Un grincement, quelqu'un entre !

    "Je vais mourir, je vais mourir !"

     La personne en face a l'air aussi terrifiée que moi. D'ailleurs elle à raison d'avoir peur. C'est Edwige, et je vais la tuer. Mon esprit ne réfléchit plus, mon corps avance d'une façon menaçante vers elle. Elle m'a reconnue mais comprend qu'elle n'a pas le temps de s'enfuire, maintenant elle tremble. 

    "Nous voilà face à face Edwige, lis dis-je d'une voix folle de rage que je ne me connais pas, un mot pour te défendre ?"

    Ses yeux sont agrandis par l'effrois. Elle balbutie quelques mots et frissonne sans arrêt. Et tente alors de m'envoyer un pathétique coup au ventre.

    Je la frappe au visage. Le coup est si fort que du sang gicle de sa bouche. Elle chute à terre et tente vainement de se défendre. Je la frappe sans arrêt, sentant mes mains se colorer de rouge. Elle hurle de douleur et de peur. Bientôt son nez se brise dans un grand craquement. Elle pleure et hoquete, elle me supplie, elle lance des plainte et des gémissements déchirants. Je n'arrive pas à m'arrêter, le sang gluant et poisseux dégouline de partout. Je la griffe, tel un loup, une bête assoiffée de vengeance. Sa peau se décolle et par en lambeau. Vais-je voir ses os ?

    Mais je dois m'arrêter une seconde pour respirer à nouveau. Je vois ce que j'ai fais, c'est un massacre. Je me lève brusquement et vomis mon horreur, ma honte, ma colère.

    Je me lève en chancelant et trébuche. Je me dégoûte, je me hais.

    "Qu'est-ce-que j'ai encore fait ?! Je suis un monstre"

    J'éclate en sanglots nerveux, je me recroqueville dans un coin de la pièce. 

    "Nathan, qu'est-ce que j'ai fais ? Comment on pourra me pardonner ?"

    Je me traîne alors vers elle, et, en évitant de regarder son visage, j'écoute son coeur : Il bat. Je ne l'ai pas tuée. Elle sera sûrement défigurée à vie, par ma faute. 

    ET les autres ? Je dois les voir au moins une dernière fois. Je me relève maladroitement et sors de la maudite pièce très mal au point.

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  • Je n'en peux plus, si ça continue, je crois que je vais me laisser mourir ici. Je m'assoie péniblement sur le muret.

    "Caches toi !, hurle une voix dans mon esprit"

    Mais je ne peux pas, je n'ai pas assez de force... Non ! Il faut que j'aille retrouver les autres ! Nathan ! J'ai prononcé son nom à voix haute sans m'en rendre compte, je ne sais plus vraiment ce que je pense, ce que je fais, tout est brouillé et se bat dans mon crâne. J'ai si mal au cœur... Je remarque que j'ai une grande entaille sur l'épaule droite, Edwige devait avoir un couteau. Elle n'a pas l'air bien profonde ; elle ne saigne pas beaucoup, alors pourquoi ai-je si mal ?!

    "Nathan, je dois le voir !"

    Je me relève et me traîne lentement vers une autre porte de la cour donnant sur la cafétéria

    "Je dois voir si ils vont bien"

    Ma blessure au bras me brûle, je respire difficilement, je suis épuisée. J'arrive finalement et tourne la poignée, la cafétéria est vide. Mais les tables sont renversées ; on s'est battu ici. Je ne tente même plus d'être discrète, je m'en contre fout. La porte de la cuisine ne ferme plus très bien depuis qu'elle s'est faite explosée par le garde. Je la pousse doucement et découvre le dirlo deux de gardes qui tiennent Quentin. Les deux autres sont à terre avec un air assez mal au point. le dirlo qui m'a entendu venir se tourne vers moi et s'exclame en ricannant :

    "Ah mais c'est Sacha, la petite idiote qui a éteind la lumière !"

    Il rit puis se dirige vers moi en lançant aux gardes :

    "Achevez moi les derniers mioches qui sont encore en état, je m'occupe de celle-là"

    Il ricanne de nouveau, je hais ce rire, je le hais, je le hais de toute mon âme. Je fais alors demi-tour en rassemblant mes dernières forces, le dirlo s'approche rapidement, armé du couteau de tout à l'heure. Je dois courir, mais mon corps ne suit plus, il se traîne péniblement. Je m'enfuis, encore une fois.

    "Sacha, poursuit la voix terrifiante, pourquoi tu ne viens pas me voir ? Tu ne mérite pas le bonheur, tu me dégoûte !"

    Les ricannements me poursuivent, incessants. Ma tête va exploser. Je pleure maintenant, des trombe de larmes se déversent sur mes joues, les nerfs ont craqués. Encore un nouveau couloir, je déteste cet endroit ! Les pas du dirlo se rapprochent, mon sang se glace, j'ai tellement peur !

    "Pourquoi suis-je si lente ?!"

    A cet instant, je vois une porte blanche immaculée à ma droite. Mon cœur bat de plus en plus vite. Mais je n'ai pas le temps de réfléchir, donc j'entre dans le saloir. Cette pièce maîtresse de l'horrible jeu du directeur va peut-être me sauver. Les noms des salles défilent sous mes yeux et je m'arrête à celle qui se nomme "tombe", l'inconnue. J'ouvre la porte et une bourasque de vent me rafraichis soudain. Je scrute l'obscurité de la pièce, mais je n'apperçoit rien. Je pourrais toujours enfermer le dirlo dedant.

    On s'agite devant la porte du saloir. Je lâche celle-ci pour faire croire que je suis à l'intérieur de la salle "tombe" et me cache précipitement dans la pièce suivante. Par l'entrebaillement, j'apperçois le dirlo qui se précipite pour rouvrir la porte "tombe". Je sors vivement de ma cachette et tandis qu'il se penche, le pousse violement dans la salle avant qu'il ne puisse réagir. J'entends alors son hurlement, mi-fou mi-furieux qui semble tomber, puis le bruit d'un corps jeté du haut d'un immeuble, les os craquant sous le choc et le crâne explosant en heurtant rapidement le sol.

    La salle "tombe" était un grouffre creusé juste derrière la porte. Comment le dirlo avait-il pu faire construire une chose pareil ?            Peu importe, maintenant tout est finit, un immense poid s'enlève de mes épaules. Pourtant j'ai tué un homme, j'ai tué, j'ai tué... Je tousse, un filet de sang perle sur mon menton. J'ai tellement mal, surtout au niveau du bassin. Merde, mon T-shirt est trempé de sang... le couteau d'Edwige ne m'a pas loupé.

    je mourir ici ? Probablement. Je glisse lentement à terre en hoquetant péniblement. Ma tête tourne... j'ai si mal... La porte du saloir s'ouvre de nouveau.

    "Nathan ?, murmurais-je en toussant.

    -Non, c'est Guillaume, c'est moi Sacha"

    Il a l'air attristé, mais il reste calme. Il me prend doucement dans ses bras et murmure :

    "Je t'amène à la salle des profs, il y a de quoi te soigner là-bas.

    -Ah...attends, juste... une minute"

    Il me regarde indécis puis me dis de faire vite. Je salue vaguement la porte de la salle "tombe" de mon bras valide et murmure :

    "Tu aurais dû mourir dans l'incendis... adieu ... p'pa"                            

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