•                Là s'arrêtent mes souvenirs. IL y a longtemps que les différents passages de ce récit sont terminés. Maintenant encore, je sais que plus tard, je veux les aider, ces enfants "dans la pièce d'à côté", "qui ne pensent pas de la même manière que nous"...

                       Et à vous, qui peut-être avez trouvé cette histoire trop ceci, pas assez cela... , j'aimerais que vous pensiez à eux, que vous ne les oubliiez jamais, car ils sont là, tout autour de nous, et ils méritent qu'on les aide, car ils sont comme nous.

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  •     A midi, j'étais rentrée chez moi après l'école. Sur la table de la salle à manger m'attendait un journal pour enfants, comme chaque jour. Je le pris sans trop le regarder et puis un mot dans le titre m'a frappée:"autiste". Encore ce mot étrange qui revenait sans cesse. Je m'intéressai de plus près à l'article. Il traitait de l'équithérapie, un moyen de faire faire du cheval aux enfants autiste. "Beaucoup de témoignages vantent le bien que cela fait aux enfants", assurait le journaliste.

        Plus tard, j'en parlai à ma grand-mère et lui demandai si Lorèna en bénéficiait.

    "Oui, mais le lieu où elle monte ne dispose pas de tous les équipements nécéssaires; mon amie m'a demandé de récupérer les bouchons des bouteilles que l'on jette, je ne sais pas pourquoi, mais elle m'a dit que çà leur était utile."

                    Lorsque je me retrouvai seule, je pensai aux parents de Lorèna, récupérant des bouchons de plastique pour aider leur fille.

                                                                  *****************

                     L'amie de ma grand-mère nous a à nouveau rendu visite et nous a parlé de son projet d'ouvrir une école pour les enfants autistes.

                      Quelques années plus tard, l'école organisait une journée portes ouvertes. Une école avait prêté à des bénévoles une partie des salles de classe qui servait de locaux au projet de l'amie de ma grand-mère.

       En entrant, quelque chose m'a étonnée: des grilles de fer séparait la cour en deux parties, une grille qui faisait penser à celles des cages des animaux. On ne pouvait pas être aussi... Aussi quoi? Aucun mot ne saurait décrire ce mélange d'indignation, de tristesse, mais aussi de conscience... Je savais que l'on ne pouvait pas mêler ces élèves aux autres, mais tout de même...

           Durant notre parcours, nous avons vu, affichées sur les murs, les réalisations des enfants. Sur certaines, leur auteur n'était pas reconnaissable, il n'y avait aucune différence avec celles d'un autre enfant. Et puis, à côté, leurs visages, à tous: des enfants comme les autres, pleins d'avenir, de rêve et d'espoir...

     

                

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  •    J'ai demadé à tous les adultes de mon entourage ce qu'"autiste" voulait dire. Je n'ai pas obtenu de réponse claire, et je dois avouer qu'aujourd'hui encore, ce mot n'a qu'un sens abstrait pour moi.

        Le temps a passé. J'ai grandi et bien changé depuis ma rencontre avec Lorèna, et, il faut bien l'admettre, même si je n'en suis pas fière, je me suis résignée à laisser cette petite fille en-dehors de mes pensées. Jusqu'à ce que je saisisse une conversation entre ma mère et ma grand-mère.

    "Tu te souviens de Lorèna, la petite fille de nos amis XXX*? demanda celle-ci.

    -Oui, tu m'en as déjà parlé.

    -Eh bien, il paraît que, ayant échappé à la vigilance des gens qui la surveillaient, elle se serait mise à manger de la terre du jardin!

    -Ah bon?

    -Oui, et ce n'est pas le pire. Sa mère aérait la maison; la petite s'est faufilée dans la pièce pourtant fermée, s'est approchée de la fenêtre et a basculé au-dehors! Elle a de la chance de s'en être tirée sans trop de mal." Et là, reprenant courage, j'ai à nouveau posé la question:

    "C'est quoi, autiste?

    -Ma chérie, c'est assez difficile à expliquer, m'a dit ma mère.

    -Disons qu'ils ne pensent pas comme nous, pas de la même manière, reprit ma grand-mère."

          J'avais enfin ma réponse; jamais je n'en ai eu de plus claire depuis.

     

    *XXX: Pas de noms propres, désolée!

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  •     J'étais chez mes grands-parents, en vacances. Il était un peu plus de midi quand leurs amis nous ont rendu visite. ILs se sont extasiés, comme on s'extasie toujours devant les petites filles, disant que j'avais grandi, et tant d'autres choses que l'on dit sans vraiment réfléchir. Puis ils sont repartis, en nous invitant à venir les voir quelques jours plus tard.

        Ma gand-mère m'a sourit. Nous sommes descendues de sa voiture, dans une rue déserte bordée par des mètres et des mètres de mur. Seul un petit portail de bois tranchait avec les parois. Nous nous sommes approchées de ce portail; notre hôte nous ouvrit en souriant.

    "Bonjour! Comment çà va, ma puce? Mais tu es toute belle, dis donc!"s'exclama-t-elle. Effectivement, j'avais revêtu une petite robe à volants dont j'étais assez fière.

    "Entrez,entrez, allez-y, nous invita-t-elle. Tout est prêt à l'intérieur!

    -Ta fille est là? demanda ma grand-mère.

    -Oui, et Lorèna aussi. Elle joue dans une chambre."

          Elle et son mari nous avaient péparé un thé et un jus de fruit. Je bus rapidement ma part, et attendis sagement. Puis, comme je m'agitais sur mon siège, ma grand-mère demanda à ce que je puisse visiter la maison, pendant que les adultes finissaient. J'obtins tout de suite cette permission, mais l'on m'interdit formellement d'entrer dans une ceraine chambre. Par conséquent, celle-ci obtint toute ma curiosité, et je tentai d'apercevoir l'intérieur de cette pièce mystérieuse par le trou de sa serrure. Je vis alors une enfant un peu plus jeune que moi, absorbée par un jouet quelconque. J'entrai donc, mais elle ne me remarqua pas, même quand je l'appelai. J'entendis ensuite des cris; j'allai rentrer et ma grand-mère me cherchait. Je sortis donc en courant, ne voulant pas être punie.

       Sur le chemin du retour, je racontai à ma grand-mère ma "rencontre" avec la petite fille. Je lui demandai pourquoi elle ne m'avait pas répondu, ni même semblé avoir conscience de ma présence.

    "La petite Lorèna est autiste, m'apprit-elle. C'est la petite fille d'Annie et Gérard, que nous sommes allés voir.

    -Et c'est quoi, autiste?"m'enquéris-je, d'une petite voix flûtée caractéristique des enfants. Pour toute réponse j'obtins un long soupir.

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