• Chapitre 1 :

     

       J'étais là, assis à coté de Louise. Le professeur de français énonçait les règles de grammaire regardant les élèves espérant voir une once d'intéressement dans les yeux vides de mes 28 camarades . Mathilde me lança un sourire de l'autre bout de la salle, je lui rendais immédiatement. Puis je me tournais vers Marie qui était un rang a gauche devant moi. Elle fixait jean en mordillant son stylo, celui-ci lui fit un sourire gêné et leva la main pour essayer de s'échapper de ce regard pesant. En vain, Marie était du genre obstinée et obtenait souvent ce qu'elle voulait surtout en terme de garçon. J'abaissais ma tête sur la table en pensant à mes amies toute aussi bizarres les unes que les autres. Je n'étais pas mieux il faut l'avouer, on avait tous un caractère bien a nous. Mathilde était stupide mais très gentille et surtout très drôle. Marie elle était têtue, obstinée et franche, on se moquait aussi souvent de son côté aguicheuse. Louise semblait sainte d’esprit aux premiers regards mais je crois que c'est la pire d'entre nous 4. Une fois elle s'était inventé une vie antérieur juste pour justifier ses pommettes rougeâtres. Bien sur on avait fait oui de la tête mais un instant après nous avions explosé de rire, quelle après-midi ça avait été ! Les paupières fermées je sentis la main de Louise m'attraper le bras et l'agiter vigoureusement. Je levais la tête et ouvrais les yeux pour m'apercevoir que mes trois amies m'entouraient. Mathilde imitait Marie entrain de regarder Jean quitté la salle, toujours son stylo entre les dents. Louise souriait bêtement. Lorsque celui-ci tourna après la porte, Marie serra le stylo et il explosa dans sa bouche. Mathilde se mit à rire comme une folle furieuse. Elle ne tenait plus debout. Louise et moi sourîmes à ce spectacle. Marie repoussa Mathilde ,qui manqua de tomber, et cracha les particules en plastiques dans ses mains. Elle partit d'un air boudeur et laissa tomber les déchets de son stylo dans la petite poubelle noire.

       Nous trois sortîmes en se remémorant la scène, mais nous étions pas seuls. Je m’arrêtais de rire. J'avais le même sentiment que hier, le sentiment que quelqu'un m'observait. Je me retournais plusieurs fois mais il n'y avait personne à part une femme poussant un chariot un balai à la main. Pourtant je le sentais, quelque chose ou quelqu'un m'observait et me suivait où que j'aille. Ce n'était en permanence mais suffisamment pour me foutre la chair de poule. Je me surpris entrain d’accéléré le pas. Dans ma fuite désespéré je percutai Aurore. Elle se retourna aussitôt me foutant le visage de ses mèches blondes.

    « Ah ! C'est toi .

    -Heu oui désolé, je me retournai pour regarder en bas des escaliers, toujours rien

    -C'est pas grave. Et dit tant que tu y es, tu peux me passer le devoir d'histoire ?

    -Bien sur,lui répondis-je

    -Ah merci mon ami ,dit-elle avec un sourire ».

    Je le sortis de mon sac et lui tendais, elle me l'arracha des mais et repartit en riant.

     

    ''Mon ami'' repensais-je, comme si nous étions amis, elle ne me parlait que quand elle avait besoin de quelque chose. Une fois en haut des marches je m’aperçus que le sentiment avais disparu. J'étais comme libéré. Mathilde et Louise apparurent, elles me sourirent. Nous arrivâmes en histoire deux minutes après les autres et nous allâmes nous asseoir. Encore une heure et la journée etait finie.

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  • Chapitre 2 :

     

     

           Je jetais un coup d’œil à ma montre elle affichait 16 29. Puis je me remettais à écouter le professeur qui se tenait debout au milieu de la salle.

    « Bien. J'ai fait cette heure de regroupement pour parler un peu de votre futur. Tiens toi Jean par exemple que souhaiterais tu faire de ta vie ?

    -Hum... il réfléchit quelques instants avant de dire, un métier dans la finance je pense. Tous ces chiffres cela me passionnerai.

    -Oh je vois que tu as déjà tout prévu, elle poussa un petit cri d'amusement et posa les yeux sur moi, et toi, Louis que voudrais tu faire ? »

           Cette question me pétrifia, je ne voulais pas y penser. A chaque fois que je pensais à mon futur j'étais pris d'une panique inexplicable. Au moment où je m’apprêtais à répondre que je n'en avais aucune idée je sentis quelqu'un derrière moi suivit d'une voix dans ma tête. J’avais beau me concentrer, les mots restaient incompréhensibles. Ce n'était que des murmures en répétition. Le professeur me lança un regard interrogateur. Puis tout le monde se retourna .Dans la foule j’aperçus Louise qui me regardait une lueur d'inquiétude dans les yeux. Marie prit la parole pour entraîner les regards sur elle qui étaient fixés sur moi. J'en été soulagé mais le sentiment que quelqu'un était là ne partit pas pour autant. J'essayais de me retourner mais sans résultat.C'était comme si la voix me paralysait. Je me concentrais d'avantage sur celle-ci pour réussir à reconnaître un mot, un son, une syllabe, mais rien. Ce n'était qu'un murmure, mais il me terrifiait.

     

           Un instant après je sentis une rage incontrôlable me prendre et je me levais en hâte faisant tomber ma chaise dans un bruit fracassant. Je pris mes affaires et sortis. Une fois dehors j'entendis un brouhaha dans la salle que je venais de quitter.Sans me retourner je pouvais voir le professeur m'observer à l'entrée de celle-ci. J'accélérais le pas pour fuir ce regard pesant. Une fois dans les escaliers je m'assis et repensais à ce qui venait de ce passer. Pourquoi étais-je partis si brutalement ? J'avais beau retourner cette question dans tous les sens dans ma tête je ne trouvais pas la réponse. Mais un moment un détail me perturba, cette rage, cette haine, cette colère, elle était apparue en même temps que la chose qui était derrière moi avait disparue. Mais cela n'était pas le plus étrange, le sentiment que je croyais être de la peur n'en était pas. Quand il était apparue, un sentiment de sécurité et de soulagement m'avais envahit. Cela était dur admettre mais j'étais soulagé que cette présence était venue.

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  • Chapitre 3 :

     

        Ce vendredi matin je fixais une mouche sur le plafond. Elle était immobile, j'avais l'impression qu'elle aussi me regardait. Tout en l'examinant je repensais à la veille. Ce terrible sentiment que j'avais ressentie lorsque cette personne, que dis-je, cette « chose » était apparue. Comment pouvait-on ressentir du soulagement lorsque un individu qui nous paralyse rien qu'en y pensant nous touche et nous parle. Je réfléchissais aussi à ce qui fallait que je fasse, en parlé ? Mais à qui ? Sur ce coup j'étais seul. Je savais que ce n'étais pas mon imagination, je la sentais, elle ne me quittait plus.

     

        Je m'assis sur mon lit faisant face à la fenêtre. De l'autre côté de la rue je pouvais apercevoir un jeune couple sur le balcon un verre à la main et un cigarette dans l'autre. Il était 6h58 et pourtant j'étais persuadé qu'ils étaient déjà saouls. Le monde se détériorait petit à petit mais personne ne s'en rendait compte même pas moi. Je me mis debout et fis pris de vertige, je m'étais encore levé trop vite.

     

        Je m'avançais vers la fenêtre pour l'ouvrir. Je regardais mon portable posé sur le rebord intérieur de la fenêtre, il n'affichait aucun message. Je tirais les rideaux rouges et enfilais rapidement un jean légèrement trop grand et un tee-shirt bleu marine. Je sortis de ma chambre en faisant attention de ne faire aucun bruit et descendis les escaliers. Ma mère travaillait de nuit dans l'hôpital du coin et mon père travaillait à l'autre bout de la ville et préférait dormir dans un hôtel près de son bureau et rentrait uniquement le vendredi soir. Je mangeais rapidement un bol de céréales et bus un verre de lait et remontais dans ma chambre toujours silencieusement.

     

     

        J'ouvris la porte de la salle de bain et une atmosphère pesante régnait dans la pièce. Je m'approchais du lavabo en titubant, je respirais difficilement. Je restais pétrifié à quelque pas du miroir qui surplombait le lavabo. La voix réapparue et je pouvais sentir quelqu'un m'observer. Ma tête me fit tout à coup atrocement mal. Je ne comprenais toujours aucun mots, je ne reconnu aucun son. La douleur me fis tomber à genoux elle se mit à envahir mon dos qui se fit parcourir d'un frisson atroce. C'était comme si on me déplaçait les vertèbres. Je posais une main pour vérifié et tout était normal. Je sentis l'ombre s'approcher de moi. Son souffle glacé me caressa l'oreille. J'essayais de me lever pour l'apercevoir mais comme toujours j'étais paralysé. Une vague de chaleur envahie mon corps et mes muscles qui était contracté se relâchèrent. Elle commença à se redresser et plus son souffle se retirait plus mes muscles se décontractaient et plus cette sensation des plus agréable m'envahit. Je ne voyais désormais aucune raison de bouger de peur que cela s'en aille. Elle était toujours là je pouvais entendre sa respiration. Sa main qui était d'une chaleur rassurante se posa sur mon épaule puis un mot retenti comme un coup de feu tiré dans une grotte. Le son de celui-ci trancha l'air et tout disparue dans un souffle d'air. La chaleur laissa place à un froid terrible dans mon estomac. Mon cœur cessa de battre un instant. Je ne parvins pas à me relever au contraire l'effroi m'écrasait au sol. Le mot qu'avait prononcé cet être et qui désormais résonnait sans fin dans la pièce n'était nul autre que le mot « assassinat ».

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  • Chapitre 4 :

     

     

     

         19h15, j'étais assis depuis près de deux heures sur les toilettes fixant le vide, ne pensant a rien ne ressentant aucun sentiments. 19H30, je me levai poussa la porte et sorti dans la cours. Je me dirigeai vers le hall puis marchai vers la sortie. Un rire de femme venant de la droite attira mon attention. Sans savoir pourquoi je voulais voir qui était-elle pour avoir ce rire aigu, inaudible presque agaçant. Une fois en haut des marches, il était là, me suivant et me guidant en même temps.

         Une fois arrivé devant la pièce je vis la femme. Elle me tournait le dos, elle était au téléphone. Je m'approchais, a quelques pas d'elle, elle raccrocha et se retourna. Elle avait des cheveux blonds et des mèches brunes, des yeux vert et une petite bouche foncée. Elle ressemblait au drogués sur les berges. Elle était horrible.

    « Qu'est-ce tu fous là ? Tu es perdu ? Me dit  elle d'un air stupide » Je ne lui répondis pas, je fixais ses yeux. Je n'avais aucune expression, aucun sentiments, aucune sensation, j'étais comme spectateur de mon propre corps. Elle s'avança et me pris le bras gauche.

    « Aller je dois travailler ! Et en plus tu devrais déjà être parti ! ».

         

         Ma main droite s'était retrouvé dans ma poche serrant la paire de ciseaux si fort que je pouvais sentir une goutte de sang glisser sur les lames. Il s'approcha de mon oreille et me murmura quelque chose : « Vas-y ! Tues la cette salope ! »

    Je fus pris d'un sentiment inexplicable, et dans mouvement rapide je levai le ciseaux une fois ,hors de ma poche la goutte glissa sur mon bras,et l'abaissai avec force sur son crane. Je pus sentir l'os se fissuré et a mesure que je forçais celui-ci s'ouvrait comme la roche laissai place au ruisseau. La vibration de ce choc parcouru mon bras et finit dans mes pieds. Maintenant le ciseaux avait complètement transpercé la boite crânienne. Je regardais toujours ses yeux qui était maintenant vide. Son corps se laissa tomber D'abord ses jambes cédèrent puis les hanches suivirent et enfin la tête. En même temps je retirai la cisaille, le bruit était exquis, il ne dura que quelques instants mais je me régalai. Il était toujours penché sur mon épaule me murmurant cette fois une chanson : 

    « De rouge vêtue,

    Petite fille têtue,

    S'en vas voir sa mère grand,

    Petit à petit elle devient innocente !

    Car sur sa route,

    Un loup lui à fait faire un détour !

    Ce n'est pas pour la galette,

    C'est juste pour une galipette !

    Petite fille n'est plus la même,

    Errant comme une âme en peine !

    De rouge vêtue

    Petite fille se tue,

    Elle voit du sang descendre

    Entre ses jambes !

    Fin de l’innocence ! »

     

    Je souris et me baissa sur le visage maintenant recouvert de sang. Toujours sans aucun sentiments je partis et sortis du collège.

     

     

     

     http://darkhyatt.unblog.fr/category/poemes-trash/ (site où j'ai pris la comptine)

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