• Chapitre 26 (ou la fin)

    Je n'en peux plus, si ça continue, je crois que je vais me laisser mourir ici. Je m'assoie péniblement sur le muret.

    "Caches toi !, hurle une voix dans mon esprit"

    Mais je ne peux pas, je n'ai pas assez de force... Non ! Il faut que j'aille retrouver les autres ! Nathan ! J'ai prononcé son nom à voix haute sans m'en rendre compte, je ne sais plus vraiment ce que je pense, ce que je fais, tout est brouillé et se bat dans mon crâne. J'ai si mal au cœur... Je remarque que j'ai une grande entaille sur l'épaule droite, Edwige devait avoir un couteau. Elle n'a pas l'air bien profonde ; elle ne saigne pas beaucoup, alors pourquoi ai-je si mal ?!

    "Nathan, je dois le voir !"

    Je me relève et me traîne lentement vers une autre porte de la cour donnant sur la cafétéria

    "Je dois voir si ils vont bien"

    Ma blessure au bras me brûle, je respire difficilement, je suis épuisée. J'arrive finalement et tourne la poignée, la cafétéria est vide. Mais les tables sont renversées ; on s'est battu ici. Je ne tente même plus d'être discrète, je m'en contre fout. La porte de la cuisine ne ferme plus très bien depuis qu'elle s'est faite explosée par le garde. Je la pousse doucement et découvre le dirlo deux de gardes qui tiennent Quentin. Les deux autres sont à terre avec un air assez mal au point. le dirlo qui m'a entendu venir se tourne vers moi et s'exclame en ricannant :

    "Ah mais c'est Sacha, la petite idiote qui a éteind la lumière !"

    Il rit puis se dirige vers moi en lançant aux gardes :

    "Achevez moi les derniers mioches qui sont encore en état, je m'occupe de celle-là"

    Il ricanne de nouveau, je hais ce rire, je le hais, je le hais de toute mon âme. Je fais alors demi-tour en rassemblant mes dernières forces, le dirlo s'approche rapidement, armé du couteau de tout à l'heure. Je dois courir, mais mon corps ne suit plus, il se traîne péniblement. Je m'enfuis, encore une fois.

    "Sacha, poursuit la voix terrifiante, pourquoi tu ne viens pas me voir ? Tu ne mérite pas le bonheur, tu me dégoûte !"

    Les ricannements me poursuivent, incessants. Ma tête va exploser. Je pleure maintenant, des trombe de larmes se déversent sur mes joues, les nerfs ont craqués. Encore un nouveau couloir, je déteste cet endroit ! Les pas du dirlo se rapprochent, mon sang se glace, j'ai tellement peur !

    "Pourquoi suis-je si lente ?!"

    A cet instant, je vois une porte blanche immaculée à ma droite. Mon cœur bat de plus en plus vite. Mais je n'ai pas le temps de réfléchir, donc j'entre dans le saloir. Cette pièce maîtresse de l'horrible jeu du directeur va peut-être me sauver. Les noms des salles défilent sous mes yeux et je m'arrête à celle qui se nomme "tombe", l'inconnue. J'ouvre la porte et une bourasque de vent me rafraichis soudain. Je scrute l'obscurité de la pièce, mais je n'apperçoit rien. Je pourrais toujours enfermer le dirlo dedant.

    On s'agite devant la porte du saloir. Je lâche celle-ci pour faire croire que je suis à l'intérieur de la salle "tombe" et me cache précipitement dans la pièce suivante. Par l'entrebaillement, j'apperçois le dirlo qui se précipite pour rouvrir la porte "tombe". Je sors vivement de ma cachette et tandis qu'il se penche, le pousse violement dans la salle avant qu'il ne puisse réagir. J'entends alors son hurlement, mi-fou mi-furieux qui semble tomber, puis le bruit d'un corps jeté du haut d'un immeuble, les os craquant sous le choc et le crâne explosant en heurtant rapidement le sol.

    La salle "tombe" était un grouffre creusé juste derrière la porte. Comment le dirlo avait-il pu faire construire une chose pareil ?            Peu importe, maintenant tout est finit, un immense poid s'enlève de mes épaules. Pourtant j'ai tué un homme, j'ai tué, j'ai tué... Je tousse, un filet de sang perle sur mon menton. J'ai tellement mal, surtout au niveau du bassin. Merde, mon T-shirt est trempé de sang... le couteau d'Edwige ne m'a pas loupé.

    je mourir ici ? Probablement. Je glisse lentement à terre en hoquetant péniblement. Ma tête tourne... j'ai si mal... La porte du saloir s'ouvre de nouveau.

    "Nathan ?, murmurais-je en toussant.

    -Non, c'est Guillaume, c'est moi Sacha"

    Il a l'air attristé, mais il reste calme. Il me prend doucement dans ses bras et murmure :

    "Je t'amène à la salle des profs, il y a de quoi te soigner là-bas.

    -Ah...attends, juste... une minute"

    Il me regarde indécis puis me dis de faire vite. Je salue vaguement la porte de la salle "tombe" de mon bras valide et murmure :

    "Tu aurais dû mourir dans l'incendis... adieu ... p'pa"                            

    Partager via Gmail Delicious Yahoo! Google Bookmarks Blogmarks

  • Commentaires

    1
    Vendredi 20 Mai 2016 à 15:26

    C'est triiiiste! :'(

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :